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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 10:10

 

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“Contrairement aux apologistes de l’à-quoi-bonisme, l’exemple tunisien nous rappelle l’efficacité de ce mode de revendication nommé manifestation massive et prolongée” – SebMusset

Le contact poisseux entre les “grandes démocraties” et les dictatures s’éclaire d’un jour nouveau après les révolutions (en cours) tunisiennes et égyptiennes. Symptomatique, le cas du ministre des affaires étrangères de la France, M. Alliot-Marie, pitoyable, se démenant dans l’inextricable cafouillage de sa fonction, de ses amitiés, mais surtout de son inconscience. Une inconscience quant aux rapports que les démocraties entretiennent avec ces pays. Il serait trop simple de vilipender la métallique ministre, M. Alliot-Marie, simplement représentative d’une tournure d’esprit vivace dans l’élite hexagonale. Découvrant avec stupeur la révolution, la foule, les peuples chez ceux réputés si sous-développés qu’on ne leur accordait qu’une existence virtuellement bestiale, loin des aspirations de l’homo democraticus du Nord.


 

Le concept de révolution est une redécouverte. Avec son lot de violence, de courage, ses héros, loin des “transitions” lyophilisées qui tiennent lieu de marche vers la démocratie marketée par les experts occidentaux. L’univers sémantique du débat public fourmille d’éléments de langage pour expliquer une réalité qui souvent échappe. On y retrouve une haine viscérale des mouvements de fond, des soubresauts populaires, des insurrections de gueux. De tout ce qui évoque de près ou de loin un renversement de l’ordre établi. Incapable de nommer les choses spécifiquement, en l’occurrence une révolution dans une dictature.


Il est troublant de noter avec quelle circonspection les journalistes porte-voix des experts relaient avec méticulosité une analyse paternaliste des situations inédites de ce début d’année 2011. Tout en jargon diplomatique, crédibilité oblige, on glose sur la capacité, la possibilité de passer d’un pouvoir autoritaire ami à un autre pouvoir autoritaire qui le serait moins. Ce qui fait peur, ce n’est pas le pouvoir autoritaire, la dictature pour faire net, mais les accointances potentielles. Et même durant les mouvements révolutionnaires, les violences, les sacrifices, se pose la question lancinante de la pertinence d’une hypothétique libération. En substance, faut-il risquer la “démocratie” ou s’assurer d’une dictature. Changer et tenter pour mieux ou conserver ce que l’on a. Le chaos avec ses opportunités de progrès contre le conservatisme et ses certitudes.

C’est d’ailleurs sur ce principe que la France, l’Europe, le monde « libre » tolèrent les régimes pudiquement appelés autoritaires. Autoritaires et paternalistes, car garde-chiourmes de populations arriérées ou présentées comme telles. Gardiens d’un cheptel qu’il faut encadrer pour préserver la tranquillité alentour. Tantôt zone tampon anti immigration subsaharienne comme les pays du Maghreb, tantôt régulateurs des mouvements radicaux religieux comme en Égypte (en plus de représenter un enjeu géostratégique), tantôt vache à lait de matières stratégiques.

Les oligarchies du Nord ne savent plus parler de démocratie, n’ont plus rien à apprendre à ceux à qui durant des décennies ils ont récité la leçon, tout en laissant une situation d’oppression demeurer. Pour leur bien dit-on.


Et F. Fressoz du Monde croit en évoquant la “perte de boussole” où elle s’afflige “Quelle faute !” à propos de M.Alliot-Marie et de son époux P. Ollier (aussi ministre de la République), dédouaner le reste de la classe politique sur ses rapports avec les dictatures du Monde. Elle croit cacher la forêt des turpitudes avec une affaire de largesses entre dominants. Comme J.F. Copé, l’homme sans tabou ni langue de bois, qui ne trouve rien de mieux à opposer à la gauche que l’appartenance des partis de Ben Ali ou de H. Moubarak à l’Internationale socialiste. Comme si l’Internationale socialiste avait une quelconque utilité dans les affaires du Monde. Une rémanence de gauche inutile, mais bien utile dans la communication de crise. Car ce que pourrait reprocher J.F. Copé par exemple, ce sont les villégiatures incessantes, continues dans des dictatures, dans les riads par exemple ou l’oligarchie hexagonale se régénère. L’accueil en grande pompe de Hu-Jintao pour un gala à L’Élysée et autres M. Kadafi ou bien la présence le 14 juillet 2010 jour de la fête nationale (commémorant la Révolution française) d’une cohorte de dictateurs africains dans la tribune présidentielle. Il est préférable de concentrer les attentions sur des peccadilles. Une manière de penser qui justifie aussi la villégiature discount dans les dictatures, laissant penser aux citoyens de l’oligarchie (micro-oligarques de circonstances) qu’ils aident ses pays à sortir de l’ornière grâce aux devises. Or il semble qu’ils s’en sortent, non pas par la condescendance des ex ou néo colonisateurs pourvoyeurs de billets, mais par le courage de la révolution.


Ce que l’on nomme communément realpolitik n’est pas une politique des intérêts, mais celle du mensonge. N. Sarkozy en campagne en 2007 déclarait avec emphase “Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l’Homme au nom de nos intérêts économiques. Je défendrai les droits de l’Homme partout où ils sont méconnus ou menacés et je les mettrai au service de la défense des droits des femmes”. Une politique destinée à vernir le blason national, des sornettes à usage domestique : Un auto-érotisme franchouillard.

Peur des réveils populaires, condescendances nationalistes, sentiment extrême de supériorité et d’impunité, la mediasphere politico-journalistique tourne en boucle sur une situation qu’elle sait dans le fond inextricable. Non pas les broutilles de M. Alliot-Marie et de son mari aux frais des dictateurs, mais les longues périodes de silences, de sympathie, de déclarations emphatiques favorables aux régimes iniques. Dans cette perspective résonnent les paroles de S. Allende « L’Histoire est à nous, et ce sont les peuples qui la font ». Et si justice de l’Histoire s’il y a, elle ne retiendra pas un sombre ministre monnayant ses sociabilités avec les régimes dictatoriaux, mais les braves, tel Mohamed Bouaziz

 

Vogelson sur Piratage(s)

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 15:33

 

inventer à gauche

 

Compte-rendu de la réunion d'Inventer à gauche sur le thème de l'énergie et de l'avenir de la filière nucléaire française. Intervention de François Roussely, ancien Président d'EDF et auteur du rapport sur l'avenir du nucléaire civil. 

 

Prise de conscience

 

La filière nucléaire est une sorte de légende dont nous sommes extrêmement fiers en

France. En une décennie, nous sommes parvenus à livrer jusqu'à quatre à cinq réacteurs nucléaires par an. Et nous l'avons fait en temps, en heure et en budget ; ce qui contraste avec la situation actuelle.

Nos difficultés ont culminé à Abu Dhabi (qui avait lancé un appel d'offres pour quatre

réacteurs nucléaires). Cela a démontré une chose : nous ne pouvons plus vivre sur nos compétences acquises il y a quelques décennies.

 

Les raisons d'un succès passé


Pourquoi a-t-on tant réussi il y a 30 ans et fait-on face aux difficultés actuelles ? Voici

trois éléments:

1) Nous bénéficiions alors de trois monopoles : le CEA pour la science, Framatome pour l'industrie, et EDF pour l'ingénierie de construction et l'exploitation. Chacun de ces acteurs était renforcé par des complémentarités avec les autres. Le choix de confier le développement du nucléaire à trois entités différentes, mais qui travaillaient en étroite relation, s'est révélé particulièrement fructueux.

2) Le défi était interne au territoire national français : il fallait simplement subvenir aux

besoins d'EDF.

3) Nous avions la maîtrise du temps. Je veux dire par là que nous construisions sans

discontinuité les centrales, gagnant ainsi en productivité à chaque exemplaire livré.

 

Un contexte différent appelant de nouvelles solutions

 

Aujourd'hui nous avons perdu ces trois monopoles ; ils sont même presque en

concurrence. Le CEA a perdu son monopole dans l’énergie atomique et s'occupe désormais d'énergies renouvelables. Framatome, devenu Areva, se tourne vers la compétitivité avec une plus grande indépendance financière, et EDF également a vu son capital ouvert aux investisseurs privés.

Mais le fait le plus nouveau est celui de la durée de vie des objets. Le Président de

Mitsubishi a même estimé il y a peu que certaines centrales pourraient tenir jusqu'à 100 ans ! Or, si les centrales peuvent durer 60 ans, c'est certes une bonne nouvelle pour les exploitants, mais cela signifie que nous n'avons pas besoin de construire de centrales nucléaires dans les dix ou vingt prochaines années en France. Voire plus, si l'on considère que la moyenne d'âge du parc électronucléaire français n'est que de vingt ans. Donc la renaissance du nucléaire, bien que réelle, est le fait de facteurs extérieurs (en dehors du territoire français). Ce sont des pays comme la Chine, le Brésil, la Jordanie, l’Afrique du Sud qui ont besoin de construire des centrales aujourd'hui. Or il n'y aura pas de continuité : aucune raison ne pourrait faire que la fin d'un chantier en Jordanie corresponde au début d'un autre en Afrique du sud. Nous ne pourrons donc pas bénéficier des mêmes gains de productivité que lors de la construction du parc français.

Par ailleurs, la demande internationale, contrairement aux besoins d'EDF en France,

diffère énormément selon les pays. Nous ne pouvons pas nous contenter d'ajouter les besoins de la Jordanie (Que feraient-ils d'une puissance de 1 500 Mégawatts électriques (Mwe) ?) et ceux de la Chine. Il convient également de noter que la Chine construit 80 % des pièces de son réacteur à Taïshan 2, alors qu'elle en avait produit moins de 40 % à Daya Bay. À terme, l'Inde pourrait elle aussi emprunter cette voie. Il est utile de recenser les besoins de la Chine et de la Jordanie, mais cela n'a rien à voir avec le recensement des besoins de la France d'il y a 30 ans, et il est impropre de tous les additionner entre eux.

Or, nous abordons cette période tournée vers l'exportation avec un unique 

produit, construit pour les besoins de la France : l’EPR. Il a de 1600 Mwe, il est très sûr, il bénéficie de systèmes de sûreté actifs et passifs développés, mais il s'agit - en terme de politique industrielle - d'un objet de remplacement. Or nous n'aurons pas à remplacer notre parc avant de longues années.

Les pays où nous comptons exporter demandent généralement des réacteurs de 900 à 1000 Mwe. Areva, en partenariat avec Mitsubishi, développe un réacteur de ce type, l'ATMEA. Mais Nous souffrons d'un problème de diversification de notre offre pour répondre à la demande mondiale. Le manque de réacteurs de ce type qui serait aujourd'hui constructible est toutefois assez général.

De plus, nous n'avons pas de recensement précis de la demande en énergie nucléaire dans le monde. Il existe aujourd'hui des MoU (Memorandum of understanting), produits par les entreprises et qui contentent nos ministres, mais il ne s'agit pas de vrais recensements professionnels des besoins des pays qui souhaitent se tourner vers le nucléaire, et qui révèleraient peut-être une diversité encore plus grande des demandes. Il nous faut une structure qui cherche à décrypter la demande internationale, comme nous l'avons dans l'aéronautique pour Airbus. On pourrait ainsi imaginer une structure commerciale dans laquelle l'ensemble des acteurs, y compris la puissance publique, seraient représentés et dont le seul travail serait de qualifier les demandes (Proposition1) qui peuvent être analysées et qui semblent vraisemblables. A charge ensuite aux industriels

français ou européens de remplir les offres correspondantes

. 

Quel chef de file pour le nucléaire français ?

 

L'intégrateur doit nécessairement être EDF, et ce n'est pas partial de ma part ou lié à

mes fonctions précédentes. En effet, ce qui fait la force de la France sur le marché mondial, c'est que nous vendons le service après vente, après la centrale ! Et nous sommes les seuls à avoir une telle expérience sur 58 réacteurs. C'est donc le retour d'expérience de l'exploitant qui fait la force de la France : c'est pourquoi dissocier EDF d'Areva est une très mauvaise opération pour notre pays. Pendant vingt ans nous n'aurons pas de retours croisés de l'exploitant et du constructeur (sauf à Flamanville, par exemple). C'est pour cela que le seul pouvant intégrer les différents métiers est EDF, puisqu'il a à la fois l'expérience d'ingénierie et

celle d'exploitant. Il peut évidemment arriver qu'un client ne veuille pas d'EDF comme intégrateur, pour des raisons lui étant propres. Dans ce cas, AREVA pourrait prendre ce rôle. Il n'y a pas de doute qu'il faille des synergies, mais EDF doit être le chef de file.

Deuxième question à laquelle on m'a demandé de répondre dans mon rapport :

pourrait-on avoir un 2ème champion national (par exemple avec Suez, en partenariat avec Vinci et Total) ? Je ne pense pas. Notre pays n'est pas suffisamment riche pour que, alors même les 1ers de la classe, EDF et Areva n’ont pas encore réussi à définir un partenariat constructif, nous fassions monter un deuxième champion national ! Et de toute façon ce sont les clients qui décident, ce n'est pas simplement une décision qui se décrète. Notons enfin qu'aucun pays n'a deux champions nationaux dans le domaine du nucléaire (sauf peut-être la Chine, et encore).

 

Des changements nécessaires

 

On ne se préoccupe pas assez de la dégradation de la position de la France dans le

nucléaire. Début 2005, la Chine a choisi un réacteur américain, alors que nous travaillons en Chine depuis 1984. Mais cette déroute industrielle est passée inaperçue. La construction des réacteurs de Flamanville et d'Olkiluoto (Finlande) a doublé en termes de prix comme de délais. Il faudrait se demander pourquoi. Il faut ici un reengineering industriel de fond.

Besoin d'une véritable implication des pouvoirs publics

Nous manquons cruellement d'un Ministre de l'industrie et de l'énergie. Et il ne

faut pas qu'il serve seulement à faire de la représentation : il devra être doté de moyens administratifs conséquents si nous le voulons efficace (Proposition 2).

Nous avons par ailleurs recensé une quinzaine de comités s'intéressant à la question du nucléaire. Une dizaine d'entre eux n’a pas été convoquée depuis une dizaine d’années... Il faudrait avoir une vue plus centralisée des choses. Notamment autour du conseil de politique nucléaire présidé par le Président de laRépublique (créé par un décret de 2006 sur l’application de la loi de 2006). C’est à partir de ce conseil que la politique nucléaire doit être pilotée.

Concernant les attributions de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (Andra)

L'attribution de la sûreté nucléaire à une autorité administrative indépendante (AAI)

n'est qu'une forme de démembrement de l'État. Définir une autorité de sûreté nucléaire efficace dans une économie de marché suppose de s'emparer du sujet plus sérieusement qu'on ne le fait aujourd'hui. Il faudrait que l'ASN dispose de prérogatives de rappels plus spécifiques qu'aujourd'hui, mais également qu'elle tienne compte des contraintes macroéconomiques. De plus, dans le domaine de l’énergie nucléaire, gouverner par la loi rend le système plus rigide. Car il est plus facile, lors des débats à l'Assemblée, de mettre en évidence les risques d'une sureté « low-cost » que les contraintes économiques de long terme pesant sur le

prix de l'électricité. Notons l'exemple du Congrès américain qui a redéfini la NRC (National Regulatory Commission, équivalent américain de l'ASN) en limitant son rôle obligatoire à certains domaines. Le Congrès a parallèlement rendu la prise en compte de son opinion facultative pour d'autres recommandations.

Enfin, l'Andra dispose d’un site à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne. Une

loi, votée en 2006, vise à la mise en place d'un site efficace et ouvert à partir de 2015. L'Andra ne doit pas se préoccuper que de choix scientifiques, mais aussi avoir des décisions en rapport avec les questions budgétaires. Pour le moment le modèle budgétaire des opérationscommence à ressembler à celui du tunnel sous la manche...

Proposition 3 : L'ASN et l'Andra devraient davantage tenir compte des conséquences économiques, notamment en termes de coûts, de ce qu'elles préconisent.

Nous avons manifestement mal anticipé les problèmes de ressources humaines dans le domaine nucléaire , notamment en mettant à la retraite certains types de personnels, en particulier ceux qui avaient l'expérience de la construction des parcs, et plus spécifiquement ceux qui ont coordonné les chantiers. À Taïshan, en Chine, 22 000 salariés travaillent sur le site... cela suppose donc une coordination complexe dans laquelle l'expérience et l’effet d’apprentissage apporte une réelle plus-value.

Enfin, nous pouvons avoir une observation analogue concernant la Recherche et

développement, ces crédits étant les premiers sacrifiés lors des processus de libéralisation. Or,ce sont EDF et le CEA qui ont porté la recherche nucléaire française. Ce qui est en jeu ici c'est le traitement de la génération 4, qui devrait voir le jour au milieu du XXIème siècle.

 

Jean-François Roussely.

Ancien élève de l'ENA (1976), il devient auditeur en 1978 puis conseiller référendaire à la Cour des comptes en 1982 alors qu'il était membre du Cabinet de Gaston Defferre et s'impliquait dans la réforme de la Décentralisation aux côtés d'Eric Giuly. Puis il dirigea le Cabinet de Joxe Ministre de l'Intérieur. Il a occupé diverses responsabilités au sein de l'administration française entre 1981 et 1997 :

  • photobio-francois-roussely_203968_M.jpgDirecteur général de la police nationale (1989-91),
  • Secrétaire général pour l'administration au ministère de la Défense (1991-97)
  • Membre du comité de l'énergie nucléaire du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)(1991-97),
  • Membre du conseil d'administration de la Société nationale immobilière (1991-97),
  • Conseiller maître à la Cour des comptes (France) (1994),
  • Secrétaire général et membre du comité exécutif de la SNCF (1997),
  • Directeur du cabinet civil et militaire d'Alain Richard, ministre de la Défense (1997-98).

Il fut Président d'EDF de 1998 à 2004, puis CEO de Credit Suisse en France jusqu'en 2009. Il est actuellement vice-président du Credit Suisse en Europe, en charge du développement des activités du Groupe dans le secteur de l'énergie.

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 10:36

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Depuis une trentaine d’années, la politique de la ville s’impose de plus en plus dans le débat politique pour répondre aux enjeux de société que soulèvent les banlieues. Cependant les résultats sont très contrastés et la question des banlieues n’a pas trouvé de réponse efficace pour réduire le chômage, l’insécurité et l’exclusion de notre système républicain. Dans ce contexte, la section de l’ENS a décidé avec les sections universitaires du Parti Socialiste d’organiser un colloque sur la politique de la ville. En amont de ce colloque, la section de l’ENS a organisé une réunion, préparée par Samuel P. et animée par François B., le jeudi 13 janvier sur l’histoire de la politique de la ville.

 

1.. L’histoire de la politique de la ville


L’histoire de la politique de la ville débute à la fin des années 70. Les premières opérations de rénovation urbaine et de réhabilitation des quartiers sont lancées. Les événements de Vénissieux en 1982 surprennent la gauche arrivée au pouvoir, parce qu’il n’y a pas de véritables revendications. La réponse des socialistes repose sur des aides sur critère socio-économiques. Le premier mandat de François Mitterrand marque la mise en place de ses aides, alors que le second les institutionnalise. Michel Delebarre est ministre d’Etat, ministre de la ville.

 

2.. Les dispositifs de la politique de la ville


Concrètement les villes riches paient pour les villes pauvres. Le budget par habitant varie en effet du simple au septuple d’une commune à l’autre. Les dispositifs se succèdent. Le Grand Projet de Rénovation Urbaine vise à requalifier et à mieux intégrer dans la ville des quartiers périphériques, caractérisés par un taux de chômage plus élevé et des revenus plus faibles que le reste de la ville. Le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi vise à aider les personnes en grande difficulté sociale et professionnelle à s'insérer dans le monde du travail. Une Zone Urbaine Sensible (ZUS) est un territoire défini par les pouvoirs publics français pour être la cible prioritaire de la politique de la ville. Parmi les ZUS, certaines ont été qualifiées en Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) et d'autres en Zones Franches Urbaines (ZFU) suivant un ordre de soutien croissant correspondant à des difficultés particulières. Les ZRU sont caractérisées par un taux de chômage élevé, une large proportion de personnes non diplômées et un faible potentiel fiscal. Les ZFU sont des ZRU d'une taille supérieure à 8 500 habitants qui nécessitent l'aide la plus importante. Les entreprises qui s'y implantent reçoivent des aides incitatives.

 

3.. La politique de la gauche et de la droite


Jean-Pierre Chevènement intègre la politique de la ville dans les champs de compétence des collectivités. La loi Solidarité et Rénovation Urbaine vise à plus de mixité en imposant la construction de logements sociaux sous peine de payer une amende si l’objectif de 20% de logements sociaux n’est pas atteint. Les villes qui financent la construction de logements sociaux sont exonérées de cette amende si leur investissement en logements sociaux est supérieur à l’amende : c’est le cas de Paris qui a fixé pour objectif d’arriver à 20% de logements sociaux en 2014.

Dans la loi Borloo de 2002, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine avait pour objectif la démolition de 200 000 logements sociaux vétustes, la construction de 200 000 autres et la rénovation de 200 000 logements sociaux également. La politique de la ville entre dans une dimension technique. Les constructions ne sont pas toujours d’excellentes qualités. Les émeutes de 2005 entrainent la création de 15 nouvelles ZFU, l’augmentation de 15% du budget de l’ANRU et la création de la HALDE. En 2007, Fadela Amara annonce un plan Marshall des banlieues qui ne verra jamais le jour. Le budget de la politique de la ville est de l’ordre de 5 milliards d’euros.

 

  4.. L’évolution de la politique de la ville


La politique de la ville désigne en fait la politique des banlieues. Il n’existe en fait pas de véritable réflexion sur la ville dans son ensemble. Faut-il penser les banlieues dans la ville ou se concentrer uniquement sur les problèmes de ces banlieues. De nouvelles formes urbaines apparaissent en effet à côté des cités dans les banlieues pavillonnaires. Les lotissements se referment sur des impasses, les échanges avec le reste de la banlieue disparaissent. La question de la concentration doit se poser face à cet étalement urbain, mais elle s’oppose au problème de construction en zones inondables en Ile-de-France. Les entrées de villes « franchisées » accentuent la ségrégation spatiale des banlieues.

 

Jerome Meyer Secrétaire de la section Jean Jaures ENS

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 01:05

 

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Les groupes de la majorité de gauche au conseil régional d'Ile-de-France ont déposé le 4 février un voeux demandant à la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet un moratoire sur l'exploration du pétrole de schiste en Ile-de-France.


Dans un communiqué, les groupes EELV, PS, PRG-MUP, FG et FGA précisent que ce voeux sera présenté à la prochaine séance plénière du conseil régional, le 10 février.
Ils s’opposent « fermement » à l’exploitation du pétrole de schiste (les schistes bitumineux) qui, tout comme celle des gaz de schiste, « représente une véritable menace climatique et environnementale ».

Risques multiples – La méthode d’extraction, l’envoi à très haute pression de millions de litres d’eau mélangés avec des produits chimiques et du sable dans la roche pour récupérer le pétrole de schiste, « fait peser des risques de pollution durable du sous-sol, de contamination des nappes phréatiques par des composés cancérigènes ou toxiques, et donc un danger non négligeable pour la santé », ajoutent-ils.
Ils estiment aussi « irresponsable de se lancer dans l’exploitation de nouveaux gisements de combustibles fossiles, alors que c’est tout notre modèle énergétique qu’il faut transformer ».


La ministre de l’Ecologie a réaffirmé jeudi 3 février que les travaux permettant l’ »exploration » de gisements de gaz de schiste ne débuteraient pas avant la remise d’un rapport d’analyses commandé mercredi. « Un moratoire est juridiquement impossible », avait ajouté Mme Kosciusko-Morizet.


Les élus franciliens lui demandent d’aller plus loin en étendant la mission à l’impact environnemental des schistes bitumineux, en suspendant l’attribution de permis d’exploration, en abrogeant tous les permis de recherche en cours de validité, et en décrétant d’urgence un moratoire sur les forages d’exploration prévus dans les prochaines semaines en Ile-de-France. Trois permis d’exploration y ont été accordés.


Pour sa part, Guillaume Balas, président du groupe socialiste, a également « dénoncé l’opacité des conditions d’attribution de ces permis d’explorer qui n’ont été discutés ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat ».

 
Approfondir le sujet
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 08:23

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De Montaigne et La Boétie à Michèle et Aziz, les lois de l'amitié sont éternelles. Parce que c'était elle, parce que c'était moi. "Quand je suis ministre, je suis ministre. Quand je suis en vacances, j'ai le droit d'avoir des amis. L'un d'entre eux a effectivement une compagnie aérienne". Ainsi, par cette belle phrase, pourrait débuter l'essai sur l'amitié, auquel MAM ne manquera pas de s'atteler, quand sa lourde charge la laissera souffler. Ainsi donc, l'ami de la vacancière MAM, Aziz Miled, attendait son amie, à Tunis, "au pied de l'avion". Coïncidence dans la coïncidence: lui-même doit se rendre à Tabarka dans son avion privé.  Re-coïncidence: à Tabarka se trouve précisément un hôtel, appartenant à Miled Aziz. Dernier hasard: le "jet" de douze places est vide. La minis tre et sa famille n'auront tout de même pas la cruauté de laisser l'ami faire le trajet seul, dans son grand avion vide ?


Qu'une ministre en exercice coure les plateaux de télévision (à quelques minutes d'intervalle, elle était hier soir chez les Denisot-Aphatie et chez Pujadas, moment à ne pas manquer) pour débiter ces fadaises, est insultant pour tous les citoyens. Qu'aucun de ses hôtes, sans doute éblouis par l'amitié, ne lui pose les questions qui s'imposent (si ce voyage en avion était inopiné, vous aviez sans doute réservé des voitures ? Pouvez-vous le prouver ? Vous assurez avoir payé l'hôtel de votre ami Aziz. Pouvez-vous le prouver ? Etc) est tout aussi insultant pour la profession de journaliste, qui n'est plus à ça près.


Reste un détail, un incident, une bêtise: cette maudite révolution. Passer ses vacances dans un pays où la police tire à balles réelles sur les manifestants, ne pose-t-il pas un léger problème ? demande (plus poliment que je ne le fais) Pujadas à MAM. La ministre, accablée: "si on ne doit aller que dans les pays où il ne se passe rien..." D'ailleurs, que se passait-il, en Tunisie ? MAM n'en conserve pas le souvenir précis. Tout est si flou! Le suicide de Mohammed Bouazizi, qui a déclenché la révolution tunisienne "ne s'est produit qu'à la fin de mon séjour, c'est le souvenir que j'en ai" assure-t-elle à Pujadas. Ah, malheureuse amie MAM ! Bouazizi s'est immolé le 18 décembre. Les émeutes ont débuté le lendemain. Si vous vous êtes envolée "entre Noël et le jour de l'an", peut-être n'aviez vous pas connaissance des derniers développements ? Le 22, second suicide d'un jeune Tunisien, par électrocution. Le 24, un mort et dix blessés, dans des affrontements (dépêche AFP). Il est vrai, comme nous le signalions, que les premières images à la télévision datent du 29 décembre, soit, en effet, à la fin des douces vacances excursionnistes et amicales. Voilà le souci. MAM, aussi fidèle télespectatrice qu'amie, mais ministre à trous, ne s'informe que par la télévision. Elle n'avait pas pensé à appeler le Quai d'Orsay.

 

Daniel Schneidermann sur Le neuf-quinze

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 15:17

 

Cet ouvrage est issu des travaux du groupe interdisciplinaire de chercheurs qui a eu en charge la préfiguration du programme interdisciplinaire de recherche Ville et Environnement du CNRS. Il présente l’originalité d’explorer de manière systématique, raisonnée et critique les principaux courants de recherches thématiques ou disciplinaires relevant du champ « ville et environnement ». Il ne s’agit donc pas d’illustrer telle ou telle approche par une étude de cas plus ou moins approfondie, comme cela est fait généralement, mais de rendre compte de l’état des connaissances scientifiques dans le champ dans son ensemble.

Réunissant les contributions d’une vingtaine d’auteurs, l’ouvrage propose ainsi un état de la connaissance scientifique – résultats acquis, controverses, questions vives – sur les relations entre des sociétés urbanisées et leurs environnements naturels et construits. Son objectif est d’éclairer le lecteur sur les interactions complexes, aux différentes échelles spatiales (locale, régionale, planétaire) et temporelles (court, moyen, long terme), entre les diverses dimensions (humaine, sociale, politique et culturelle, matérielle, écologique…) du fonctionnement et de l’évolution des systèmes urbains.

 

 

 

 

 

 

 

 Ecologies urbaines  

 Olivier Coutard et Jean-e  Pierre Levy

 Edition Economica

 Collection Villes 380 pp 15 février 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • Olivier Coutard est socio économiste, ingénieur des ponts et chaussées. Ses thèmes de recherhes s'adressent aux : inégalités spatiales en matière de mobilités et d'accès aux services essentiels (énergie, eau, assainissement, télécommunicationse) - Modèles de régulations  - Services en reseaux   et en régulation durable

 

 

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  • Jean-Pierre Levy est directeur de recherche au CNRS - Laboratoire des organisations urbaines. Ses thèmes de travail et de recherches concernent : Habitat et peuplement  - Pratiques spatiales - Ville et environnement
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 15:03

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Mobilité partagée et électrique en 2040

 

Comment nous déplacerons nous en 2040 ? Quelles seront nos habitudes en termes de mobilité ? Si certains rêvent déjà de gagner leur travail en Hoverboard, se la jouant Marty McFly sur les trottoirs de leur ville, l’agence Wyman plus pragmatique, entrevoit la fin de la « possession » et le recours de plus en plus large aux solutions de partage.La voiture particulière à l’épreuve des contraintes

C’est un fait, le recours à la voiture particulière est de moins en moins pratique, surtout pour les ménages issus du périurbain. Alors que la saturation du trafic routier gagne en ampleur aux abords des villes et sur les grands axes de migration pendulaire, les politiques de restriction de circulation et de taxation se multiplient à l’encontre des inconditionnels de l’automobile. La coordination de ces facteurs, couplée à la très probable augmentation du prix des matières premières, devrait accélérer le passage de la possession à l’usage. En d’autres termes, c’est bien l’usage de la voiture dans une dimension de partage qui devrait d’ici à 2040, l’emporter sur la propriété et sur l’exclusivité du rapport de l’automobiliste à sa voiture.

Le futur entre voiture partagée, voiture électrique et transports en commun

Loin, très loin de l’Hoverboard donc, nos mobilités devraient d’abord tenir compte des contraintes budgétaires croissantes qui relèvent de l’usage de la voiture. Le pic pétrolier passé, la hausse du coût des carburants (notamment avant l’arrivée d’une technologie électrique concurrentielle), devrait précipiter l’évolution des habitudes et la mort de l’autosolisme. Pour Wyman, nous assisterons à une « normalisation » des pratiques d’auto-partage et de covoiturage relayées aujourd’hui via la multiplication des applications web souples et dynamiques. Pour la voiture branchée sur secteur, il faudra attendre 2025 afin de voir le marché progresser fortement. Selon Wyman, les véhicules électriques et plug-in devraient ainsi représenter 50% du marché européen et 30% du marché mondial à l’horizon 2040. Le report modal sur les transports en commun devrait quant à lui progresser et pourrait appuyer ses finances, sur la mise en place de taxations spécifiques aux automobilistes.

Demain, tous urbains ? Une chance pour les alternatives à lavoiture thermique.

Pour Rémi Cornubert, partenaire du cabinet d’Olivier Wyman, le développement de la population et les déplacements de population dans les zones urbaines constituent un facteur de croissance pour les alternatives à la voiture. En 2040, 66% de la population mondiale sera urbaine. Cela nécessitera à coup sur, une meilleure rationalisation du trafic et de la mobilité, pour rendre plus efficaces les déplacements et limiter les émissions de CO2. Dans ce cadre, l’auto partage et le covoiturage dynamique (l’E-covoiturage) devrait constituer au même titre que la voiture électrique, des éléments de réponse adaptés pour les déplacements en zone urbaine.

 

Josselin Thonnelier sur Urbanews.fr

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 10:12

inventer à gauche

 

Inventer à gauche a tenu, en partenariat avec le Bureau parisien de la Fondation Friedrich Ebert, ses 2èmes Rencontres nationales à Strasbourg, samedi 22 janvier 2011, date du 48ème anniversaire du Traité de l’Elysée.
Ce colloque s’est déroulé devant plus de 400 participants, dont la moitié de moins de 30 ans. Michel Rocard, Hubert Védrine, Axel Schäfer, Elie Cohen, Günter Gloser, Jean-Christophe Cambadélis, Herta Däubler-Gmelin, Dieter Schulte… participaient à ces échanges.

Les participants se sont accordés sur le communiqué final ci-dessous, texte d’orientation qui vise à poser les bases d’un renforcement de la relation franco-allemande.


Texte d’orientation


La rencontre d’échanges et de débats organisée à Strasbourg le 22 janvier 2011 par la Fondation Friedrich Ebert et Inventer à Gauche, club réformiste et européen, a mis en lumière les risques graves et persistants qui pèsent sur la construction européenne :

–  le risque d’effondrement de la zone euro, rendu possible par des dérèglements financiers qui frappent plusieurs pays européens ;  

–  le risque de perte de compétitivité et donc de déclassement de l’Europe, à l’exception notable de l’Allemagne,  

–  le risque d’une crise de confiance des peuples européens à l’égard d’institutions qui ne les protègent pas du chômage et de l’insécurité économique et sociale.  

Face à cela, les socialistes et sociaux-démocrates européens doivent avec courage et lucidité, reprendre l’offensive :  

–     D’abord, une offensive idéologique, car il est trop facile de céder au pessimisme de l’intelligence, en oubliant que pour les mères et les pères fondateurs de l’Europe, rien n’aurait été possible sans l’optimisme de la volonté. Il nous faut donc nettement réaffirmer notre engagement européen et notre certitude que de nouveaux espaces s’offrent pour mobiliser les énergies et catalyser des espoirs ;  

–     Ensuite, une offensive économique et sociale, pour offrir des projets susceptibles de contrebalancer l’idée trop souvent répandue qu’il n’y a plus d’avenir pour une industrie européenne puissante, capable de rivaliser avec l’industrie nord-américaine et celle des pays émergents.  

A cet égard, l’Allemagne montre la voie. Il appartient donc à d’autres pays, dont la France, de prendre leur part pour permettre de dégager les ressources suffisantes, par la maîtrise de leurs finances publiques. L’effort de rigueur indispensable au continent européen doit être un effort juste et équilibré, car il n’est ni possible socialement, ni efficace économiquement, de le faire porter sur les seuls salariés ;  

–       Enfin, une offensive politique : oser, pour les femmes et les hommes de gauche réunis lors de ce colloque, lever un tabou et questionner le moteur franco-allemand. Il n’est pas possible que cet élément essentiel au projet européen devienne source d’indifférence ou d’incompréhension, comme hélas, aujourd’hui, chacun peut le constater.  

Nous devons donc nous engager résolument pour une intégration politique et économique entre les deux pays et cela passe aujourd’hui par des échanges réels, dégagés de tout esprit de rituel marqué par la paresse et la routine.  

Nous estimons que c’est un devoir historique des partis socialistes et sociaux-démocrates, des syndicats et du monde associatif. Ce devoir nous est dicté par l’Histoire. Il doit être également porté par l’exigence de transmettre aux nouvelles générations, une Europe forte et rayonnante dans laquelle elles peuvent à nouveau espérer.

Ce sera le thème de notre prochaine réunion à Berlin en mai 2011.


Signataires :


Michel Destot, Député-Maire de Grenoble et Président d’Inventer à gauche,
Roland Ries, Sénateur-Maire de Strasbourg
Michel Rocard
, ancien Premier ministre
Catherine Trautmann, ancienne ministre, Présidente de la Délégation Socialiste Française au Parlement Européen
Günter Gloser, Député, ancien ministre délégué chargé des affaires européennes
Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre de la justice
Axel Schäfer, Député, Vice-président du groupe parlementaire du SPD, chargé des questions européennes
Dieter Schulte, ancien Président du DGB et Président adjoint de la Fondation Friedrich Ebert

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 09:42
La Banque mondiale prône l’étalement des villes

S’appuyant sur le rapport d’un institut de recherche, la Banque mondiale a appelé les villes à s’étaler, afin de pallier une densité des villes toujours en hausse. Mais cette logique, si elle est surtout dirigée aux pays en voie de développement, est en décalage avec les efforts des pays occidentaux envers le développement durable

A l’heure où les urbanistes tentent d’apporter des réponses au réchauffement climatique et à l’augmentation du prix des carburants, l’appel de la Banque mondiale à étaler les villes dans l’espace est pour le moins détonnant. Se basant sur le rapport d’un institut américain de recherche, le Lincoln Institute of Land Policy, dont elle dit partager les conclusions, la Banque mondiale a appelé jeudi les villes à ne pas se limiter dans l’espace. «Le modèle urbanistique dominant qui guide aujourd’hui l’expansion des villes et des aires métropolitaines est basé sur l’endiguement de l’étalement, mais cet endiguement n’est pas adapté pour les pays en voie d’urbanisation rapide où se situe l’essentiel de la croissance démographique», explique le rapport.

Une «planète de villes»

Faut-il pour autant prescrire l’étalement à tous les pays, alors que la taille, la démographie et le niveau d’industrialisation ne sont pas comparables d’un pays à l’autre ? Selon Abha Joshi-Ghani, responsable de l’unité pour le développement urbain à la banque mondiale, «ce qui est nécessaire, c’est non pas une stratégie de confinement et de restriction, mais de limites généreuses aux métropoles, de protection sélective des espaces ouverts, et une bonne planification des transports et des routes». Le rapport critique notamment les «ceintures vertes» censées marquer la limite à l’urbanisation et qui finissent souvent par être piétinées, au risque d’engorger les villes en voie de développement. La Banque Mondiale souligne aussi que «les densités de population dans les pays en développement sont le double de celles de l’Europe et du Japon, elles-mêmes le double de celles des Etats-Unis, du Canada et de l’Australie», et que, les densités diminuant, il faut «faire de la place dans une planète de villes».

Mais la manière de créer de la place diffère selon les caractéristiques des pays, et l’étalement a forcément ses limites. En France, le Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa) prône une meilleure maîtrise des métropoles. Patrick Genêt, président du Cnoa, expliquait il y a quelques mois qu’il était important, selon lui, de «limiter la consommation des terres et des territoires à l’infini et maîtriser la consommation d’espaces en se reconcentrant sur la ville elle-même. C’est pourquoi il est essentiel de penser au recyclage de la ville et du village. Et surtout ne pas céder aux effets de mode comme par exemple le développement des éco quartiers qui peuvent consommer des terrains et élargir les villes».

 

  Sur baticactu
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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 09:55

 

 

 

Vendredi dernier  PPDA, de son vrai nom Patrick Poivre auquel il ajouté dans les années  1970 celui de d’Arvor, s’est présenté chez  Franz-Olivier Giesbert dans son émission Semaine critique  sur France 2.  Venu commenter son dernier ouvrage « Hemingway, la vie jusqu’à l’excès », il avait l’occasion de répondre aux questions des invités du jour, parmi lesquels figurait Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses Têtes. Heureux « dédicataire » de la première version du livre, celui-ci n’a pas manqué de rappeler les passages qui font dire à l’Express qu’il s’agit là d’un plagiat  d’un ouvrage sur Ernest Hemingway signé par Peter Griffin.

Plagiat ou pas, jusqu’ici et faute d'énonciations d' arguments décisifs, l’indécision demeurait. L’espace de quelques phrases bien senties, Philippe Bouvard s’est chargé de lever bien des interrogations.

 

A PPDA expliquant qu’il avait donné son accord par téléphone pour le « bon à tirer » alors qu’il était au Pakistan en mission pour l’UNICEF, il lui a rappelé que pour un écrivain il était de bonne    précaution de relire ce que l’on se propose de faire imprimer.

 

A l’argument opposé par PPDA consistant à considérer la version reçue par Philippe Bouvard comme une étape dans son travail d’écriture, l’animateur des « Grosses têtes » s’est posé la question de savoir pourquoi PPDA s’était échiné à réécrire « des fiches qui ne devaient pas paraître » !

 

Puis toujours en référence à ces pages litigieuses, Philippe Bouvard a continué de s’interroger sur l’absence du nom de Peter Griffin dans la bibliographie accompagnant le livre alors que le nom de ce dernier était au centre des débats.

Bref, au contact de cet échange vif et sans concessions, on a pu sortir, l’espace d’un moment, des interviews stéréotypés et convenus où le Parisianisme et l’empathie cèdent trop souvent le pas aux nécessités que l’est en droit d’attendre dans un tel débat.

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