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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 10:03




Ce vendredi 22 mai, Catherine TRAUTMANN députée Européenne sortante, était sur le marché de Bischheim qui, comme chacun le sait, attire chaque semaine bon nombre de badauds venus des communes environnantes.

Bischheim faut il le rappeler est une des villes d'Alsace les plus pauvres, et là plus qu'ailleurs, la crise se fait sentir, non seulement au niveau des commerces mais également pour payer le loyer, les soins médicaux ou la cantine des enfants.
Autant dire qu'à Bischheim, dans beaucoup de familles les fins de mois débutent bien avant le 30...

Alors affluence claisemée certes, mais ici comme partout dans le grand Est, l'accueil fût des plus chaleureux. Avec aussi dans les questions posées, beaucoup d'interrogations et d'inquiétudes :
"Quand la crise finira t elle ?", "Pourquoi ne trouve t on pas l'argent pour sauver les emplois dans le temps même où les pouvoirs publics distribuent des milliards pour conforter les banques ?", "Strasbourg conservera t elle son siège du parlement Européeen ? et si oui que fait on pour conforter Strasbourg dans son statut de capitale Européenne ?", "L'Europe sociale, c'est pour quand ?"...

Et Catherine TRAUTMANN d'expliquer à longueur de rencontres, que l'Europe des marchés telle qu'elle a été voulue par les partis conservateurs n'est pas un fatalité, que face à la crise que nous subissons, il faut plus que jamais faire advenir, une Europe plus sociale et solidaire, une Europe telle que  le Parti Socialiste Européen (auquel appartient le Parti Socialiste Français) défend depuis toujours.
Catherine TRAUTMANN conluant à chaque fois que c'était possible, que l'Alsace a tout à gagner dans une Europe politique qui soit au service des citoyens. 

Faut il rappeler que pour défendre cette Europe sociale et solidaire, il vaudra toujours mieux avoir l'original que la copie, dans un temps où notre président cathodique multiplie à longueur d'antenne les effets d'annonces comme autant d'écrans de fumée destinés à masquer sa nature profonde d'hyperlibéral convaincu, contempteur des puissants et ami de Georges BUSH du temps où il était au pouvoir.

N.B.
Catherine TRAUTMANN sera présente le 30 mai en centre Alsace.
Nul doute que ses propos, venant après ceux, tonitruants de Nicolas SARKOZY à URMATT, ramèneront les nécessités de l'action politique à une conception plus sereine et plus ouverte au débat que celle  pyramidale et obtuse en vogue du coté de l'Elysée.

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 11:40


Commandé par Nicolas SARKOZY au lendemain du sommet social de février dernier, ce rapport qui affirme que " nous devons être capables de refonder notre modèle économique et social sur une éthique, celle du travail et d'un partage du produit des richesses plus justes et efficaces" amène à poser plus de questions qu'il n'offre de solutions.

Passons sur l'éthique ce dont le rapport ne dit mot, et allons vers ce qui semble se rapporter à l'effervescence du moment, celle de l'épineuse question du partage entre salaires et profits, qui aux dires de ce rapport est resté stable depuis les années quatre vingt.

On pourrait certes en rester là et conclure sur ce seul énoncé, qui dans sa substance fait le lit de la droite et de la politique des bas salaires.
Or il se trouve qu'en remontant quelques années supplémentaires par rapport aux années quatre vingt, ce même rapport aurait pu conclure à un constat totalement inverse, si l'on veut bien se rappeller que la part actuelle des salaires ancrée aux alentours des 2/3, représentait dans les années cinquante près des 3/4 du partage!

Alors oui, " la part de la masse salariale perçue par le1% les plus riches...s'est accrue d'un point en dix ans de 5,5% en 1996 à 6,5% en 2006" . Encore aurait il été interessant de pouvoir comparer sur une période plus longue, ce qui aurait permis d'illustrer mieux encore cette tendance de fond d'un écart croissant entre salaires du dessus du panier et ceux du bas de l'échelle.
Présentement, entre le salaire d'un PDG du CAC40 et celui du smicard nous ne sommes plus dans des écarts de 1 à 30 ou 40 comme dans les années cinquante mais sur des rapports astronomiques où les rémunérations des hautes sphères de la gestion et de la finance ont depuis longtemps crevé l'écran de la décence.

Incidemment, ce rapport met à mal la politique d'intéressement des salariés aux bénéfices de l'entreprise, quand il évoque les énormes disparités entre grandes et petites entreprises dont 16% seulement de ces dernières versent des dividentes.
Soyons cependant sans crainte, le jour n'est pas très loin,où manquant d'inspiration, notre président cathodique se sentira soudainement obligé d'en réfèrer aux mânes gauliennes de l'intéressement et de la participation des salariés, pour se fendre d'une énième promesse sans lendemain...
Encore faudrait il que l'UMP, lorsqu'elle se mèle de préconiser une meilleure répartition entre les salariés de la part variable des résultats de l'entreprise, puisse également faire en sorte que cesse la montée inexorable de la part des dividendes versés aux actionnaires, "celle-ci étant passé de 3,2% en 1982 à 8,5% en 2007" !
Des commentateurs avertis, au vu de l'une ou l'autre conclusion de ce rapport, se sont démandés quel intérêt pouvait avoir l'Elysée à faire paraître une expertise, qui d'une certaine façon mord la main de son commanditaire !!
C'est oublier qu'un train peut en cacher un autre, celui en l'espèce, d'un véritable débat sur les inégalités ainsi que le faisait remarquer le professeur Pierre-Yves GEOFFARD dans les colonnes du journal Libération du 13 mai (1).

Ainsi ,si le rapport fait état de l'effet d'entrainement des hausses successives du SMIG sur les rémunérations du bas de l'échelle (en rappelant au passage les hausses vertigineuses des hauts salaires), encore aurait il pu insister sur la manière dont ces mêmes tranches de salaire se sont constituées sur le dos du salaire médian, constitutif des classes moyennes.

En rappelant " qu'à l'inégalité des salaires doit se conjuguer celle toute aussi importante de l'inégalité des patimoines rendue encore plus flagrante avec la loi TEPA sur l'allègement des droits de succession et l'aménagement de l'impôt sur la fortune" le rapport COTIS fait entrer le renard dans le poulallier de la politique de la rente qui est au coeur des politiques conservatrices.
A quoi servirait-il en effet, de focaliser l'action aux seuls salaires, si par ailleurs les inégalités de patrimoines explosent dans le temps où les successions échappant à l'impôt ne font que perpétuer celles ci ?

En énonçant la règle des trois tiers dans la répartition des profits, le président SARKOZY tente de faire de cette politique l'apha et l'oméga des politiques salariales à venir, celle qui consisterait à découpler salaires et revenus par la remise en selle d'une politique d'intéressement salariale dont on sait pertinemment qu'elle fragilise les salaires plus qu'elle ne les conforte.

Aujourd'hui, ce n'est pas tant le débat d'une meilleure répartition des profits qu'il s'agit d'initier que de faire avancer la politique de progression des salaires, celle que soutient et qu'a toujours soutenu le Parti socialiste dans un juste partage des plus values de la production.

Tel est le débat qui s'impose aujourd'hui et qu'il ne faudrait pas confondre avec les gesticulations médiatiques d'une posture présidentielle, oscillant entre des propositions purement électoralistes et une vision de fond ancrée aux principes d'un libéralisme rampant.

(1) Pierre-Yves GEOFFARD est directeur au C.N.R.S et professeur à Paris School of Economics

Francis Alexis HAMMER
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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:26
    Catherine Trautmann en grande discussion avec le maire de lacommune


Le beau temps était de la partie en ce jour du jour 8 mai 2009. C'était aussi  le moment qu'avait choisi la députée européenne pour aller à la rencontre des habitants de la commune.

Beaucoup de monde dans les rues à l'occasion de ce vide grenier, des stands bien achalandés, bref le moment idéal pour parler de choses et d'autres dans ce temps de campagne des élections européennes.

Il ne fallait pourtant pas s'y tromper. Au delà des rires et des attitudes bon enfant, l'inquiétude était palpable dans les interrogations des uns et des autres.
Qu'en serat il demain si la crise venait à durer ?
Comment faire pour boucler les fins de mois avec des charges qui augmentent et des salaires qui stagnent ?
Et si l'entreprise venait à se délocaliser ?
Il est vrai qu'ici comme ailleurs, l'Europe semble lointaine, tant il est vrai que peu de personnes savent à quoi s'en tenir sur les pouvoirs du parlement Européen.

Alors quand plus de 70% des lois votées par l'assemblée nationale le sont dans le cadre de l'Union Européenne, il s'agit bien de comprendre ce qui dans le programme du Parti socialiste Européen peut conforter l'emploi et le maintien des entreprises.

Assurément tout un programme dans un temps où l'Alsace voit fondre les effectifs de ses entreprises, quand ce ne sont pas les entreprises elles mêmes.



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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 13:18

« Le projet démocratique a historiquement été assimilé à un idéal d'identification entre gouvernés et gouvernants. Tout s'est en conséquence noué autour du problème de la qualité du lien représentatif» (1)

A l'aune de la crise économique et sociale qui n'épargne aucun pays, à commencer par les plus pauvres, cette mise en persective résonne comme un point d'orgue  aux  processus à l'oeuvre de délégitimation de la démocratie représentative, où l'on voit des jeunes ouvriers et jeunes chômeurs s'abstenir de voter, amplifiant par là même un phénomène issu des exclus de la République et des oubliés de la croissance.

Depuis près de 2 siècles, on n'a cessé de conforter par les urnes une représentation politique à la fois plus effective et plus fidèle à l'esprit qui la sous tend. Aujourd'hui, avec l'accomplissement de  la rhétorique de « l'homme peuple »  à travers les postures d'un Nicolas SARKOZY, omniprésident candidat toujours en campagne, on perçoit mieux la contradiction profonde qui existe entre un système arquebouté aux temps électoraux et les attentes légitimes au quotidien du citoyen lambda
En effet, si le choix des urnes demeure bien celui où chacun se sent en mesure d'ordonner ses priorités à l'étalon de son bulletin de vote, il délimite par là même ce temps court où le citoyen candidat rejoint le citoyen lambda à travers les mécanismes d'identification des projets à l'oeuvre.
Pour autant le candidat citoyen, devenu gouvernant, n'a trop souvent d'autre possibilité pour remplir sa fonction que celle de convenir à la distance séparant les citoyens de leurs institutions.
D'où la frustration grandissante qui aujourd'hui se conforte d'autant plus que nous sommes entrés dans une société de l'image et du tout numérique, où l'instantané et l'indistinct des informations court-circuitent  les temps longs des projets politiques et de leurs applications.
Et quoi de plus tentant dans un pays ou l'audimat tient lieu de maître à penser, que de diriger les consciences à la lunette grossissante des débats récurrents de personnes et des conflits d'appareils.
Dans ce maelström sans fin, où les idées s'effacent au profit du spectacle , l'implication citoyenne devient chaque jour qui passe un pari plus risqué , là ou précisément, le pouvoir politique l'assigne au seul rôle de gouverné, celui d'objet des promesses de campagne  revues et corrigées aux contraintes événementielles et du temps qui passe...
Alors, oui, comment ne pas s'inquiéter de ces phénomènes de retrait civique dont on voit poindre le spectre à travers les conduites résignés des uns pour qui la citoyenneté demeure le luxe des autres, ceux qui en tirent avantage.
Ces conduites qui signent le rejet d'une politique perçue comme le lieu des calculs personnels et des intrigues d'appareils, supposent, si l'on ne souhaite pas arriver à l'implosion civique, à la tentation de l'impolitique d'une société en mal de repères républicains, que la démocratie représentative puisse trouver son prolongement dans les formes de l'ordinaire et du quotidien de nos concitoyens.
Cette (ré)appropriation du politique par la société dans son entier implique de favoriser les confrontations  démultipliées en tous lieux de notre territoire, où les positions tranchés des uns et des autres trouveront matière à provoquer un surcroit de sens et de légitimité tant aux initiatives individuelles qu'aux projets majoritaires.

Ce que l'on entend par démocratie participative, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est donc bien ce que chacun doit pouvoir entretenir avec autrui, par tout ce qui le concerne et le définit dans ses projets en tant qu'individu et être social.

Notre propos, dans ce bout de territoire  maintes fois remanié au nom d'intérêts partisans, n'aura d'autre ambition si modeste soit elle, que de faire vivre au grand jour cet intérêt pour la chose publique  que chacun entretient avec lui même, sans pour autant oser franchir le pas de ce qui le sépare de son voisin, de son camarade de bureau, ou tout simplement de ses proches ou de sa famille.
Ce pari, car cela en est un, n'est nullement incompatible avec les valeurs socialistes qui sont les nôtres, tant il est vrai qu'il n'y a de dialogue que là où il y a matière à confrontation.

(1)La légitimité démocratique – Impartialité, réflexivité, proximité – Pierre ROSANVALLON – p348.
 Ed du  Seuil  septembre 2008

Francis Alexis HAMMER
Secrétaire de la section Daniel MAYER
Secrétaire fédéral à la coordination des territoires
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