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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 09:39

 

 

 

 
 
Intervention de Laurence Rossignol, Secrétaire nationale à l'Environnement du Parti Socialiste aux états généraux du nucléaire le 21 mai 2011 à Paris.
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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 10:50

 

A l'heure où le Parti socialiste hésite sur la stratégie  à tenir vis à vis de ses électeurs potentiels, le dernier ouvrage de Christophe Guilluy met à mal un certain nombre de caricatures entretenues à longueurs de médias : centre-villes contre périphéries, Français de souche contre minorités, zones pavillonnaires contre quartiers "sensibles".

Ces lignes de clivages reproduites dans bien des discours sont aussi celles venant en télescopage avec un autre mythe, celui de l'appartenance à la classe moyenne dont bien des ménages les plus concernés par la dégradation des niveaux de vie continuent à s'en réclamer.

 

Cette "adhésion des couches populaires à ce concept culturel, souligne une volonté, surtout ne pas faire partie de cette autre France , celle des banlieues."


Faut-il voir dans ces propos de Christophe Guilluy, une des explications de l'anomie de toute une partie de la population, essentiellement rurale ou vivant à la périphérie des villes ? Surtout lorsqu'on apprend que 85% des ménages pauvres se trouvent hors des quarties sensibles ?

Et dans un autre ordre d'idées, "le traitement " des quartiers dits sensibles doit-il obligatoirement passer par ses habitants ? sachant que le phénomène de stigmatisation est d'abord et avant tout celui du dehors ???


Cette réalité sociale d'aujourd'hui, explique pour partie le trouble actuel d'un Parti socialiste indécis quand aux choix sa tactique électorale et peu à même de trancher par un programme prenant fait et cause pour une large frange de la population française.


Aujourd'hui, la France des gagne-petits des personnes exclues ou défavorisées, celle qui à bas bruit peine à vivre et à survivre, celle qui aujourd'hui se laisse tenter par le vote FN dans l'anonymat des urnes, est aussi cette France largement ignorée du monde des médias et faut-il l'ajouter, celui du monde politique.


Francis Alexis Hammer



Bibliographie de l'auteur

 

 

christophe-guilluy-3-copie-1.jpg« Atlas des nouvelles fractures sociales en France. Les classes moyennes face à la mondialisation : la tentation du repli » 70 pp - Edition Autrement – 9 mars 2006 - Collection Atlas/monde

« Le séparatisme français","Vivre ensemble...sur des territoires séparés ? » - L'annuel des idées - 2009.

« Fractures françaises » 206 pp - Bourin Editeur 21 octobre 2010 - Collection Politique

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 13:54

Les départements dévoilent leur scenario

L’Association des départements de France a livré aujourd’hui à l’Assemblée nationale ses pistes de financement pour faire face à l’augmentation prévisible des personnes âgées dépendantes. Elle en appelle à la solidarité nationale et prône un partage équilibré entre État et départements.

 

En 2025, selon les projections de l’Association des départements de France (ADF), la France compterait entre 1,38 et 1,42 million de personnes âgées dépendantes, puis entre 1,4 et 1,5 million en 2030, puis un peu plus de 1,6 en 2040, contre 1,1 million aujourd’hui. Telles sont les simulations dévoilées aujourd’hui par l’ADF à l’Assemblée nationale dans le cadre des Assises de l’autonomie, après trois mois d’intenses travaux dans les instances départementales. Fondées sur celles produites par l’Insee, ces simulations démographiques apparaissent logiquement voisines de celles du groupe de travail “Perspectives démographiques et financières de la dépendance” piloté par Jean-Michel Charpin. Ce groupe d’experts est effectivement arrivé à des projections quasi identiques, puisqu’il prévoit entre 1,3 et 1,4 million de personnes âgées dépendantes en 2025 et entre 1,4 et 1,5 million en 2030.

Ce constats partagés sont plutôt une bonne surprise pour l’ADF et vont à rebours des “présentations effrayantes des projections démographiques et financières rendues publiques au début du printemps”, remarque l’Association, qui ne manque pas de critiquer dans le détail les projections financières avancées par le gouvernement. Rattaché à Matignon, le Centre d’analyse stratégique, qui planche lui aussi sur la dépendance, évalue le besoin de financement à 8 milliards d’euros. “Surévalués, ces montants amalgament des dépenses de nature très diverse – assurance maladie, dépenses d’APA, dépenses d’action sociale, etc.”, pointe l’ADF. En fonction du périmètre retenu, les conclusions sur le besoin de financement sont forcément différentes. Sur la base de ses propres projections, l’ADF table quant à elle sur un besoin de financement allant de 3,9 et 4,6 milliards d’euros, soit entre 0,2 et 0,3 point supplémentaire de PIB et donc moitié moins que les 8 milliards d’euros avancés officiellement.


Effets déséquilibrants


Ces perspectives tracées, l’ADF conclut avec un brin d’optimisme que la situation est “financièrement soutenable” pour un pays comme la France et en appelle à “la solidarité nationale pour renforcer de façon pérenne la perte d’autonomie qui s’avère moins coûteuse qu’on ne le pense communément”. À la condition que l’État mette la main à la poche. L’ADF n’est effectivement pas aveugle et mesure bien le défi qui l’attend alors que les départements ont à leur charge une grande part du financement de la dépendance, et notamment l’APA, qui provoque des effets déséquilibrants dans les finances des conseils généraux.

Dans un catalogue de 55 propositions présenté aujourd’hui dans la foulée de ses travaux, l’association préconise assez logiquement un partage du financement de l’APA par les conseils généraux à parité avec l’État, ce qui n’est autre que le rappel de la règle initialement prévue lors de la mise en place de cette allocation en 2002, règle qui n’a jamais été appliquée. Quant aux ressources de financement complémentaires nécessaires pour équilibrer l’augmentation graduelle des dépenses liées à la progression de la prise en charge de la dépendance, l’ADF ferme la porte au gage patrimonial – qui se révèle selon elle “une solution injuste et inadaptée” – et se montre réservée sur le bien-fondé d’un recours à l’assurance privée, bien-fondé qui “reste à démontrer”.


Xavier Sidaner sur Acteurs publics.com

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 07:36

L’intercommunalité a-t-elle échoué ?

Photos : Vincent Baillais/Lieu-dit

Si l’intercommunalité a permis de répondre aux besoins des populations, certaines dérives en ont terni le bilan. Des améliorations sont à prévoir concernant la maîtrise des effectifs et les périmètres des communautés.

 

Comment appréciez-vous la place accordée à l'intercommunalité dans la réforme du “mille-feuille” territorial ?


Daniel Delaveau : J'éprouve un sentiment contrasté. L'association des communautés de France est favorable à une réforme des collectivités qui prenne mieux en compte l'intercommunalité. Nous avons avancé 40 propositions en 2008. Cependant, le cadre de la réforme est perturbé par l'annonce de la réforme de la taxe professionnelle, qui revient à mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons l'impression d'assister à un phénomène de recentralisation plus qu'à un renforcement de la décentralisation qui s'appuierait sur l'intercommunalité, qui a fait ses preuves.
Jean-Luc Albert : Je ne pense pas que le projet de loi actuel sur les collectivités territoriales soit foncièrement novateur. Il y a une évolution naturelle de l'intercommunalité. Les communautés urbaines augmentent ou se transforment, les communautés d'agglomérations également. J'aimerais que l'intercommunalité puisse vivre sa vie !


De manière autoritaire, le projet de loi Marleix prévoit de mieux affiner les périmètres des communautés pour rationaliser la carte de l'“interco”, qu'en pensez-vous ?


Daniel Delaveau : La carte de l'“interco” est achevée à 92 % mais, pour donner pleine mesure à la réforme, il est nécessaire de la structurer sur l'ensemble du territoire. Nous souhaitons que cela se fasse d'ici fin 2013. Il y a déjà eu beaucoup d'échanges sur ce point. Trois ans est un temps raisonnable. Et puis cela nous évitera la période agitée de 2014, année électorale.
Jean-Luc Albert : Je crois qu'il y a deux visions de l'intercommunalité : celle de la liberté d'association et celle du volontarisme étatique, qui n'a pas grand-chose à voir avec la liberté locale. Je suis tenant de la première voie. Il n'y a aucune légitimité à vouloir couvrir le territoire français d'intercommunalités.


Peut-on contraindre les élus à s'associer dans des structures intercommunales ?


Daniel Delaveau : Cela passe par une refonte du rôle des commissions départementales de coopération intercommunales. Jusqu'à présent, les élus communautaires représentaient 20 % des membres de ces instances. Le projet de réforme prévoit qu'elles soient composées à 40 % de maires, 40 % d'élus communautaires et 20 % d'élus d'autres collectivités. Cette commission sera chargée d'élaborer des schémas de carte territoriale en lien avec le préfet. S'il n'y a pas d'accord, le préfet tranchera. Il est légitime, au nom de l'intérêt général, pour dépasser les enjeux locaux et les querelles de chapelle.
Jean-Luc Albert : La question du périmètre est un vieux débat avec les préfets, qui, depuis plusieurs années, militent pour un pouvoir “coercitif” des derniers résistants. En fait, cela se fait tout seul et je ne pense pas que ce soit aujourd'hui le problème essentiel. La carte napoléonienne de 1810 montrait aussi une emprise totale de l'espace français et l'on sait ce qu'il en a résulté. Le problème réside dans la très grande inégalité intercommunale, avec notamment des communautés de communes qui ne sont que des “coquilles vides” dans des espaces difficiles et dont le principal but est de récupérer des dotations supplémentaires de l'État.


Un récent rapport de la Cour des comptes sur la décentralisation pointe la dérive des dépenses des intercommunalités. Cette critique vous paraît-elle fondée ?


Daniel Delaveau : Le rapport de la Cour des comptes est repris de manière démagogique, y compris par le président de la République. C'est inacceptable. Il est certain qu'il y a eu des effets d'aubaine et des dérives, comme l'ont montré les rapports des chambres régionales des comptes. Mais ce sont des cas marginaux, qui ne doivent pas masquer le succès de l'intercommunalité qui, par le biais de la taxe professionnelle unique, a permis de partager la richesse fiscale et de jouer en faveur de la solidarité.
Jean-Luc Albert : La Cour des comptes ne fait pas d'études de terrain, mais utilise les travaux des chambres régionales des comptes, qui sont eux-mêmes datés de plusieurs années. Le rapport 2005 est basé sur les annexes des années 2003 des CRC* . Je les ai moi-même analysées en région Rhône-Alpes, et j'ai pu noter que le rapport de la Cour reprenait les conclusions des lettres d'observation formulées à l'endroit des collectivités par la chambre régionale des comptes. Il y a vraiment un problème de méthode. La Cour des comptes ne fait pas un travail en propre, mais fait des synthèses de synthèses ; ce qui est ennuyeux, car tout le monde s'en empare.
Sur le fond, il faudrait aussi que les élus répondent à la question du maintien de communes par milliers, qui n'ont aucun moyen en propre et qui survivent grâce au concours d'autres collectivités, et notamment du département. Je ne pense pas qu'il y ait des dérives intercommunales manifestes mais il y a un coût fiscal, qui n'est pas seulement imputable à l'intercommunalité mais aussi aux communes elles-mêmes.
Daniel Delaveau :
L'intercommunalité a permis de redynamiser un très grand nombre de communes. Si les dépenses ont augmenté, c'est parce que les services ont augmenté ! Tous les rapports montrent que, hors transfert de compétences, ce que l'on demande de faire aux intercommunalités, ce sont des prestations nouvelles, qu'il s'agisse de la petite enfance ou des contrats aidés.


Mais ces nouvelles compétences se sont traduites par une hausse du personnel, concomitamment à celle du personnel des communes ?


Daniel Delaveau : Concernant les effectifs, l'Insee montre bien que la croissance des effectifs des communes est plus rapide que celle des effectifs de l'intercommunalité. Je souligne qu'à l'origine, l'intercommunalité n'est pas faite pour faire de l'économie d'échelles. C'est pour faire plus de choses, et mieux ! Les rapports de la Cour des comptes sont assez balancés et il faut se méfier des synthèses, qui sont toujours plus sévères que l'ensemble du rapport.
Jean-Luc Albert : Les communes cherchent à répondre à de nouveaux besoins donc maintiennent des agents ou en recrutent. On voit même des phénomènes de retours de compétences vers les communes pour des services ou équipements qui ne sont pas ou plus qualifiés d'intérêt communautaire. Il y a donc un phénomène de double recrutement, par les communes et par l'intercommunalité.


La mutualisation des moyens semble une voie encore peu explorée pour dégager des économies, pourquoi ?


Daniel Delaveau : Il a fallu attendre la loi du 19 février 2007, après que la Commission européenne eut souligné l'incompatibilité de cette démarche inscrite dans les lois de décentralisation de 2004 avec le droit de la commande publique. Nous ne sommes qu'au début de la rationalisation des moyens.
Jean-Luc Albert : La difficile mutualisation des moyens est historique. Les élus ont laissé à l'origine le choix à leurs agents. Il n'y a pas eu de véritable étude par les services de l'État des processus de transferts d'agents avec les transferts de services et de compétences. Les évolutions liées à la loi de 2004 sont effectivement assez récentes.

L'intercommunalité va-t-elle être durement touchée par la réforme de la taxe professionnelle ?


Daniel Delaveau : La réforme de la taxe professionnelle va concerner toutes les collectivités. Il ne faut pas raisonner par type de collectivité. Ce qui importe, c'est la coupure du lien entre entreprise et territoire. Dans la première mouture, les gagnants étaient les communes résidentielles par rapport aux villes industrielles. Ce qui pouvait paraître paradoxal et avoir des effets pervers sur l'emploi. Avec le nouveau dispositif en cours de discussion, la part de l'impôt des ménages va croître très fortement.
Jean-Luc Albert : La taxe professionnelle est la recette principale de l'intercommunalité. En tout état de cause cette réforme, sans doute compréhensible, pose réellement un problème de modélisation et de simulation quant aux conséquences financières pour l'intercommunalité.


La montée du “fait métropolitain”, à travers les métropoles, ou la création de pôles métropolitains, vous inquiète-t-elle ?


Daniel Delaveau : C'est un effet d'annonce, on n'a pas besoin de loi nouvelle ! En tout état de cause, la montée de l'intercommunalité va de pair avec la montée du fait métropolitain. Environ 75 % de la population vit en ville. C'est un fait majeur. Mais il faut que les communautés soient clairement identifiables et que l'on sache qui fait quoi.
Jean-Luc Albert : Effectivement, si l'on donne l'impression de forcer le destin, les populations ne se reconnaissent pas et n'adhèrent pas. Il faut encore combler le déficit démocratique de l'intercommunalité. En tout état de cause, le fait métropolitain est indiscutable et le regroupement progressif en “pôles” d'agglomération se réalise déjà, avec l'accroissement du nombre des communautés urbaines et des communautés d'agglomération. Tandis que, parallèlement, on assiste à une diminution des communautés de communes qui sont amenées à se regrouper entre elles, voire à intégrer des entités plus lourdes. Le risque est de voir se constituer des administrations territoriales plus éloignées des administrés encore qu'actuellement.

 

Daniel Delaveau, en cinq dates
1952 : naissance à Chalette-sur-Loing (45)
1975 : journaliste à Témoignage chrétien
1987 : directeur de la SEM Rennes Cité Media
1989 : maire PS de Saint-Jacques-de-la-Lande (35)
2008 : président PS de la communauté d’agglomération Rennes Métropole et président de l’association des communautés de France.

 

 

Jean-Luc Albert, en cinq dates
1955 : naissance à Issoire (Puy-de-Dôme)
1989 : docteur d’État en science politique
1998 : agrégation de droit
2001 : professeur des universités à l’université Jean Moulin Lyon-III
2008 : publie L’intercommunalité et son coût chez L’Harmattan.

 

 

 

 

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 21:15

 

HLM.jpg

 

Dans une proposition de loi déposée le 11 mai dernier à l’Assemblée nationale, des députés de la majorité ont de nouveau tenté de revenir sur les 20% de logements sociaux prévu par l'article 55 de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000. Décidément, la majorité n’a pas renoncé à dispenser les communes les plus riches de construire des logements sociaux sur leurs territoires !

Cette fois, ces députés proposent de modifier les éléments pris en compte pour le calcul des 20%, en y incluant les bénéficiaires du PTZ+, outil destiné aux ménages quelque soit leurs revenus, pour accéder à la propriété. Une manière de revenir sur l’obligation pour les communes de construire du logement locatif accessible à tous, alors qu’une étude de l’INSEE publiée cette semaine rapporte que le poids du logement dans le budget des ménages a particulièrement augmenté pour les locataires du secteur libre et les ménages à faibles ressources. Les députés de la majorité auraient été sans doute mieux inspirés en proposant des mesures destinées à lutter contre la crise du logement et la hausse de son coût pour la majorité des ménages !

A l'inverse, parce que les besoins de logements accessibles sont immenses, le Parti socialiste propose dans son projet de porter à 25 % la proportion de logements sociaux devant être atteinte dans chaque ville et d’imposer 30% de logements locatifs sociaux dans toute nouvelle opération immobilière.

Le Parti socialiste s'opposera à ce détricotage la loi SRU et continuera de défendre la construire de logements sociaux sur les territoires qui en ont besoin.

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 14:42

Lancé à Madrid le 15 mai, un mouvement de protestation sociale surprend un pays en pleine campagne électorale.

Le ras-le bol après trois ans de crise est bien réel. Et c'est en ligne, comme lors des révolutions tunisienne et égyptienne, que les jeunes Espagnols ont commencé à se rassembler. Le mouvement du « 15 M » (parce qu'il a démarré le 15 mai) prend le pays de court alors que se tiennent le 22 mai les élections municipales et régionales.

 ► Lundi 16 mai. 15 heures. Puerta del Sol à Madrid, à quelques mètres de la plaque « kilomètre 0 », le point d'où sont calculées les distances routières espagnoles.

Ils sont une petite trentaine de jeunes rassemblés autour de quelques pancartes, d'une table montée sur des tréteaux et d'une poignée de chaises sous un soleil de plomb.

Ce sont les pionniers, les premiers à avoir décidé spontanément, après un vote en assemblée dimanche soir, de camper sur cette place historique, située en plein cœur touristique de Madrid.

S'y est achevée quelques heures plus tôt une manifestation organisée sur Internet et qui a dépassé toutes les prévisions de participation.

► Mercredi 18 mai. 15 heures. Même heure, même endroit.

Des bâches en plastique bleu et des auvents donnent un peu d'ombre sur les pavés de la place mais ne protègent pas les nombreux passants du vent qui commence à se lever.

Le mouvement de mobilisation surprise est né ici il y a trois jours et a déjà pris une envergure nationale, que des centaines de personnes s'activent à canaliser. Du même coup, l'agenda des médias et des partis politiques s'en est trouvé bouleversé avant les importantes élections municipales et régionales du 22 mai.

De mémoire d'Espagnol, « on n'avait pas vu ça depuis le début de la démocratie [en 1978, ndlr] », concordent plusieurs journalistes présents.

Certains n'hésitent pas à comparer la Puerta del Sol à la désormais fameuse place Tahrir du Caire.

Sur Internet : « Nous ne sommes pas des marchandises »

Il y a trois mois, un groupe de blogueurs et d'internautes se rencontrent sur Internet et fonde une plateforme en ligne qu'ils baptisent « Democracia Real Ya » (« Une vraie démocratie, maintenant »).

Sur Twitter

► Les informations de dernière minute à suivre sur Twitter avec les hashtags (ou mots-clés) :

Petit à petit, plusieurs centaines de petites organisations les rejoignent en ligne : l'Association nationale des chômeurs, la plateforme des familles endettées par les prêts immobiliers, Jeunesse sans futur, un collectif formé début avril, Attac, les anti-loi Hadopi à l'espagnole, des abstentionnistes convaincus, etc.

Beaucoup de ces associations sont nées avec la crise économique qui a fait grimper le taux de chômage jusqu'à 20% en Espagne, et 45% chez les jeunes.

Pendant des semaines, dans l'indifférence complète des médias – à quelques rares exceptions près – et de la sphère politique, plus de 200 organisations préparent ensemble une série de manifestations prévues le 15 mai dans 50 villes d'Espagne avec un mot d'ordre :

« Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques et des banquiers. »

Dans son manifeste, la plateforme Democracia Real Ya revendique le fait d'être constituée par des gens « normaux », de tous horizons. Ses membres parlent des lacunes de la loi électorale espagnole qui favorise le bipartisme, dénoncent la corruption, les problèmes d'accès au logement, le chômage, la crise…

Ils sont finalement plus de 60 000 à manifester à Madrid selon les organisateurs, 25 000 selon les autorités. Près de 15 000 à Barcelone et plusieurs milliers dans le reste de l'Espagne.

En Espagne, de rares manifs anti-système

Peu politisés, nos voisins n'en sont pas moins capables de se mobiliser rapidement et en masse pour des causes concrètes : contre la guerre en Irak, contre le terrorisme, pour dénoncer la marée noire du Prestige ou encore défendre les droits sociaux.

Pourtant, aux yeux des observateurs espagnols, les manifestations comme celles de dimanche, qui visent le système et expriment un mécontentement général, sont beaucoup plus rares en Espagne.

Les quotidiens espagnols qui n'avaient pas prévu une telle ampleur du mouvement se pressent dimanche soir de faire de la place dans leurs unes du lundi pour l'événement surprise.

Pendant ce temps, sur la place de la Puerta del Sol qui fait face au gouvernement régional mené par les conservateurs du Parti populaire (PP), plusieurs centaines de manifestants votent en faveur d'y camper. Ils ne sont finalement qu'une cinquantaine à y passer la nuit.

Le lendemain, lundi, le mouvement commence à faire tâche d'huile dans d'autres villes. C'est l'un des sujets les plus commentés sur Twitter à l'échelle mondiale. Une nouvelle nuit de camping s'improvise à Madrid.

« La police a délogé une concentration pacifique »

Ils sont cette fois environ 200 à s'être plus ou moins assoupis à l'aube de mardi lorsque la police les déloge.

Erreur stratégique. Noelia Moreno, 29 ans, qui a justement fait le voyage depuis
Pampelune en Navarre jusqu'à Madrid après avoir appris que les campeurs
avaient été dispersé par les forces de l'ordre, résume :

« Une bonne partie des Espagnols se sentaient déjà “indignés” et voilà qu'en plus la police déloge une concentration pacifique qui ne demandait qu'à faire valoir ses droits. »

 Elle fait maintenant office de porte-parole dans l'équipe de communication autogérée des campeurs de Madrid, et ajoute :

« Cela n'a fait qu'augmenter la colère et c'est à ce moment-là que beaucoup d'autres ont décidé de venir soutenir le mouvement mardi soir.  »

Des étudiants et lycéens… et des personnes âgées

Comme cette diplômée en communication audiovisuelle au chômage depuis trois mois, des milliers de manifestants se sont donc rassemblés, mardi soir à 20 heures, pour une grande assemblée générale.

Ils sont alors une majorité d'étudiants et de lycéens mais on y compte aussi des personnes âgées, des familles et d'autres de tous âges. Beaucoup de journalistes aussi, cette fois.

 

La Puerta del Sol à Madrid, 8h30 du matin (Elodie Cuzin).

 

A main levée, les assistants décident de rester camper une nouvelle nuit. D'autres campements sont alors prévus dans 43 villes espagnoles, dont Barcelone où les campeurs sont installés sur la Plaza Catalunya depuis la veille, et même devant l'ambassade d'Espagne à Londres.

Chose rare en Espagne : on débat dans le calme

A Madrid, plus d'un millier de personnes s'organise en assemblées dès le début de la soirée. Ils y débattent des propositions à concrétiser, de la façon dont ils doivent exprimer leur mécontentement auprès des partis, des infrastructures et de la nourriture, de la propreté…

 

Place de la Puerta del Sol (Elodie Cuzin).

 

Des tournées de nettoyage sont d'ailleurs très rapidement organisées et on indique à l'aide d'un petit haut-parleur qu'une association accepte de laisser ses locaux tous proches ouverts toute la nuit pour que les campeurs puissent profiter des toilettes. L'idéalisme pragmatique.

Pour un pays où l'on est habitué à crier lors des débats et à se couper la parole, le civisme des discussions a de quoi interpeller : chacun attend son tour pour parler dans le silence alors que les assemblées dépassent parfois la centaine de personnes.

A 2 heures du matin, les groupes sont encore en pleine discussion. Il reste alors surtout des jeunes.

A la Serge Gainsbourg, mais en moins riche

On y débat du système électoral qui favorise le règne des deux grands partis, Parti populaire (PP) et Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), que les manifestants, ironiques, rebaptisent PPSOE.

A la Serge Gainsbourg, mais en moins riche, un orateur décide de se rebeller contre le système en brûlant un billet de 5 euros. Deux jeunes auditeurs pragmatiques s'en amusent :

« Ça va pas ! Donne-le moi ! »

Un autre participant dressé au milieu d'un cercle plus réduit suggère :

« Il faut que l'on commence à faire des propositions. »

Après une nuit et une journée de débats, ils dévoilent finalement un manifeste mercredi soir.

Zapatero et les socialistes craignent maintenant l'abstention

 

Après un premier moment d'hésitation, tous les partis politiques espagnols font allusion ces jours-ci au mouvement de protestation. Mais la plupart semblent désorientés.

Les socialistes souffrent d'ordinaire plus que les conservateurs de l'abstention en Espagne. Ils observent donc avec une certaine inquiétude ce mouvement de protestation qui, bien qu'il ne rassemble « que » quelques dizaines de milliers de personne sur les près de 35 millions d'électeurs, est symptomatique du désenchantement de nombreux Espagnols.

Les partis politiques et leurs responsables arrivent ainsi depuis des mois au troisième rang de leurs principales sources d'inquiétude, derrière le chômage et l'économie.

En meeting électoral en Extrémadure mercredi soir, le Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero n'a pas fait allusion directement aux manifestants mais on lisait leur présence entre les lignes. Il a notamment lancé :

« Le vote est le mode d'expression [permettant] d'être critique et exigeant. »

 

« Nous n'appelons à voter pour personne en particulier »

Noelia Moreno, depuis la Puerta del Sol mercredi à 15 heures, assure :

« Nous n'appelons à voter pour personne en particulier, mais les grands partis politiques doivent bien être conscients qu'ils ne tireront pas un bulletin de tous ceux qui sont ici, car ils ne nous représentent pas. »

Quelques heures plus tard, les autorités qui contrôlent le processus électoral, ont décidé d'interdire le rassemblement madrilène prévu à 20 heures, mercredi soir.

Dans leurs conclusions (PDF, en espagnol), ces autorités estiment notamment que :

« L'appel à un vote responsable auquel il est fait référence [dans la demande d'autorisation du rassemblement, ndlr] peut affecter la campagne électorale et la liberté du droit des citoyens à exercer le droit de vote. »

Les manifestants ont toutefois maintenu la convocation. Malgré une présence policière plus insistante que la veille, ils étaient encore des milliers rassemblés mercredi à 20 heures sur la Puerta del Sol. Un cri de joie a accueilli l'annonce qu'un petit campement s'organisait aussi à Paris.

Assemblée générale à la Puerta del Sol à Madrid (elodie Cuzin).

 

Photos : rassemblement de mardi 17 mai 2011 sur la place de la Puerta del Sol, à Madrid (Santi Carneri/Flickr) ; rassemblement de la nuit de mardi 17 mai au mercredi 18 mai 2011 sur la place de la Puerta del Sol, à Madrid (Elodie Cuzin).

 

Par Elodie Cuzin sur Rue 89

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 08:42

 

energies-renouvelables-copie-1.jpg

 


 

Référence :


Le développement des énergies renouvelables en France - Etat des lieux, objectifs, politique de développement,


Source, Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, et de l'Environnement

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 06:34

conseil-regional-d-alsace-photo.jpg

 

 

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 09:30

 

Comment Besancenot a été lâché par son meilleur ennemi

 

Olivier Besancenot a décidé de ne pas entrer dans la course à la présidentielle pour diverses raisons :

  • mauvais résultats aux élections européennes et régionales,
  • besoin de renouvellement,
  • effacement de l'ego cher aux trotskystes,
  • ou lassitude d'avoir à « jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique », comme il l'écrit dans sa lettre à ses camarades du NPA.

Mai s s'il quitte le jeu, c'est aussi parce qu'il a été délaissé par celui dont il était le meilleur ennemi : Nicolas Sarkozy.

Souvenez vous : au printemps 2009, quelques mois avant les élections européennes de juin, l'UMP faisait tout pour le faire gonfler dans l'opinion de gauche. A croire Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy avait aiguillonné dans ce sens ses conseillers :

« Il faut attiser le feu à gauche en valorisant Besancenot. Le PS aura tendance à s'aligner sur les positions de l'extrême gauche et passera ainsi pour archaïque. »

La droite rêvait, en attisant l'importance du facteur de Neuilly, e faire à la gauche modérée le « coup du Le Pen » que Mitterrand avait jadis fait à la droite républicaine pour la fragiliser. C'était l'époque où le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre présentait benoîtement Besancenot comme le « leader de la gauche ».

Un leader surmédiatisé exploité par l'UMP ?

Une partie des médias Olivier_Besancenot_by_Thomas_Bresson.JPGprenait tout cela au sérieux. Leader de la gauche trotskiste au sein de la LCR, puis du Nouveau Parti anticapitaliste, il a été pendant longtemps un invité très convoité par ces derniers. Habitué des plateaux télévisés, son discours nerveux et son allure simple ne laissent pas les Français indifférents. Sa popularité est grande.

Sabine Herold, ancienne présidente d'Alternative libérale et auteure du « Bouffon de Sarkozy » avait, en 2009, considéré que le premier gagnant de cette popularité médiatique n'était pas Olivier Besancenot, mais le président de la République. Elle explique :

« En ayant un discours sympathique envers Besancenot, Sarkozy a poussé le PS à se radicaliser pour récupérer les votes des Français de gauche séduits par le leader du NPA. »

Effrayé par un PS se déplaçant vers la gauche, l'électorat centriste du parti aurait rejoint Sarkozy : avoir un ennemi inquiétant est un moyen de souder sa propre majorité. Elle continue :

« Au moment de la crise économique, Sarkozy a eu une politique interventionniste. Faire référence à un ennemi médiatique qui appelle à la même chose permet de relativiser ce choix économique. » (Voir la vidéo)

 


Christian Piquet, ex-NPA et porte-parole de la Gauche unitiaire, troisième composante du Front de Gauche, comprend pourquoi Besancenot a laissé faire :

« Il y a certainement trouvé un avantage au sens où il a cru que cela servait son discours selon lequel le NPA était au centre du jeu politique. Cela l'a conforté dans sa volonté d'isolement par rapport au reste de la gauche. »

Refusant de s'allier aux autres partis d'extrême gauche, trop proches selon lui du PS, Besancenot aurait ainsi fait le jeu de l'UMP en exacerbant l'image d'une gauche divisée.

« Une contradiction à laquelle il fallait trouver une solution »

Le temps a passé, Besancenot ne se représentera pas. Dans son courrier, il a annoncé prendre ses distances avec les médias. Conscient d'avoir personnalisé le parti avec à son jeu médiatique, il ne souhaite pas se représenter pour une troisième fois. Il affirme son refus d'être un candidat rituel, se pose contre la personnification du pouvoir :

« Il y a quelques années déjà, j'avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l'élection présidentielle, parce que je n'aspirais pas à en être l'éternel candidat d'extrême gauche.

Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. »

En avril dernier, la transmission de son statut de porte-parole à deux femmes allait déjà en ce sens. Christine Poupin est l'une d'entre elles. Elle explique que la médiatisation accrue de Besancenot est un phénomène sur lequel le NPA s'est interrogé et auquel il a décidé de réagir :

« C'est sûr qu'il y a eu une grande contradiction entre vouloir être le parti des anonymes, contre le système de présidentialisme et être une personne extrêmement connue. Olivier était la personne qui était au cœur même de cette contradiction. »

 

Entraîné par « la politique de starisation des médias »


Cependant, la nouvelle porte-parole n'accorde aucun crédit à la thèse défendue par Sabine Herold ou par le journaliste Renaud Dély – auteur de « Besancenot, l'idiot utile du sarkozysme » :

« Je ne pense pas que cela ait joué, il y avait des divisions, sur la question de l'isolement du NPA il est vrai, mais pas sur la médiatisation de Besancenot. »

Gildas Loirant, qui a quitté le parti en mars dernier, partage cependant le point de vue de la nouvelle leader :

« La politique de starisation des médias l'a entraîné dans cet engrenage, ce n'était certainement pas une volonté. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut lui reprocher : la politique ne doit pas passer que par les médias, mais doit tout de même y être présente. »

Olivier Besancenot, « c'est du réchauffé »

Les divisions au sein du parti ont aussi été très fortes : le NPA a vécu plusieurs saignées de militants, annonçant collectivement leur départ. Gildas Loirant regrette :

« Besancenot s'est trouvé au sein du NPA à défendre une position qui était majoritaire à la direction, mais minoritaire dans le parti. En refusant constamment le dialogue avec la gauche, il a perdu en influence, il n'a jamais réussi à dépasser la barre des 5% aux élections. »

Selon Sabine Herold, c'est ce qui explique que Besancenot ne soit plus si adulé par les médias et la droite :

« Finalement, le discours médiatique n'a pas pris. A l'extrême gauche, c'est à présent Mélenchon qui renouvelle le discours politique. Présent depuis dix ans, Besancenot, c'est plutôt du réchauffé. »

 

Marine Le Pen garantit le spectacle médiatique


L'UMP ne se soucierait donc plus d'encenser l'ancien porte-parole du NPA :

« Ce n'est plus un bon client médiatique. A présent, c'est Marine Le Pen qui aurait ce rôle : c'est elle qui menace la droite en mordant sur l'électorat populaire, c'est elle qui garantit un spectacle à chaque apparition télévisée. »

Dix ans après son arrivée sur la scène politique en tant que leader, Besancenot semblerait donc « has been » aux yeux de l'UMP. Sa déclaration a attristé Christian Picquet, qui « pense à tous ces anciens camarades militants ». Pour lui, le facteur restait pourtant l'héritier naturel pour 2012.

Sabine Herold tient elle à saluer avant tout le courage de l'homme et du NPA à un plus large degré :

« Avoir Besancenot comme candidat était une facilité : il est charismatique et emblématique. On avait déjà essayé de faire intervenir d'autres militants dans les médias, mais c'était lui ou rien. »

Le faible score du NPA aux dernières élections n'est donc en rien dû à ce phénomène, selon elle. Au contraire, assumer le choix de la dimension collective du parti, même au niveau des postes les plus hauts, est aussi louable que risqué.

 

Par Marie Kostrz sur Rue 89

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 16:29

 

 

Un système fiscal inéquitable, opaque  qui privilégie une minorité de contribuables logés dans les derniers centiles. Un système qui fait dire que plus on est riche et moins on paye d'impôt en proportion.

Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez plaident pour une révolution fiscale par la création d'un nouvel impôt fusionnant IR (impôt sur les revenus) et CSG (contribution sociale généralisée). Payé par tous et prélevé à la source, cet impôt engloberait dans son assiette l'ensemble des revenus (salaires et revenus du capital). Il serait progressif avec des barèmes compris entre 2% et 60%%. Dans ce nouveau système les revenus jusqu'à 6000 /7 000 euros seraient avantagés (environs 90% des contribuables). 

 

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"Pour une révolution fiscale, un impôt sur le revenu du XXIsiècle "

 Camille Landais, Thomas Piketty, Emmanuel Saez.

 Edition  du Seuil - Collection Les idées, janvier 2011 138 pages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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