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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 11:34

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La France comptait 4,5 millions de pauvres en 2009 si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,2 millions de pauvres en 2009 si l’on utilise le seuil de 60 % du niveau de vie médian (voir notre définition ci-dessous). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 7,5 %, dans le second de 13,5 %. En 2009, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 954 euros mensuels, celui à 50 % de 795 euros.
La pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’au début des années 2000. Depuis 2002, le nombre de personnes pauvres au seuil de 50 % a augmenté de 760 000 (+ 20 %) et le nombre au seuil de 60 % a progressé de 678 000 (+ 9 %). Les taux sont passés respectivement de 6,5 à 7,5 % et de 12,9 à 13,5 %.
Il ne s’agit pas d’une "explosion", et la France demeure l’un des pays qui compte le moins de pauvres en Europe (lire notre article). Mais le mouvement de hausse est désormais très net. Il constitue un tournant historique depuis les années 1960. La stagnation de l’activité économique depuis 2009 laisse penser que la situation ne s’est pas améliorée.


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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 10:15

 

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L'Europe des garde-chiourme

 

 Rester ou non dans l'Europe, puisque c'est la question que l'on souhaite (im) poser aux Grecs, est-ce encore vraiment le problème ? Au point où nous en sommes, il n'y a déjà plus d'Europe, au sens où l'Europe reposait sur la laborieuse négociation, sur le douloureux compromis, seules sources civilisées de la vie commune. Il n'y a plus d'institutions européennes. Il n'y a plus de textes européens. Il y a un étrange et précaire diumvirat, nommé Merkozy, deux têtes, quatre bras, écopette dans une main, cravache dans l'autre, qui ne se donne même plus la peine de sauver les apparences avec les éclopés.

 


Et qu'on échange des sourires entendus à propos de Berlusconi, et qu'on suspend le versement des huit milliards promis à la Grèce (de quel droit, cette suspension ?) et qu'on exclut Papandreou de la conférence de presse commune, au cours de laquelle on lui a adressé l'ultimatum: ton référendum, pouilleux, ton appel au peuple, au peuple sacré dont tout procède, c'est tout de suite, pas à la Saint Glinglin. Et avec une belle et bonne question qui les fasse bien trembler, tes Grecs: voulez-vous rester dans l'euro ? Sinon, à la baille ! Il n'y a plus d'Europe. Il y a des maitres et des esclaves, ou plutôt la chiourme et les garde-chiourme. Etrange de voir, d'ailleurs, l'irruption dans l'Europe policée des rapports de force carcéraux, avec ruses cousues de fil blanc (Berlusconi arrivant à Cannes avec son gros paquet de mesures d'austérité, totalement vide), ses lâchetés, et au total une seule loi, celle du plus fort.


Chiourme et garde-chiourme: ces statuts sont fragiles. Si Merkozy agite si frénétiquement sa cravache, c'est qu'au-dessus du duo, il y a Obama qui arrive à Cannes, et qu'il importe de lui montrer une maison en ordre, poussière soigneusement remisée sous la moquette. Et au-dessus d'Obama, il y a Hu Jintao le Terrible, à qui il faut tenter de soutirer quelques milliards. Et au-dessus de Hu Jintao, il y a, invisibles, invincibles, les marchés. Contre lesquels, hélas, il n'est pas de cravache assez grosse.

 

Daniel Schneidermann sur @rrêt sur images

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 19:47

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Nous publions ci-dessous des extraits d’un récent article de MEDIAPART intitulé « La menace d’un krach social planétaire ». Au-delà des commentaires des médias et des propos des politiques à l’œuvre, l’avenir s’impose dans sa vérité nue, pour peu que l’on veuille bien analyser les évènements pour ce qu’ils sont et non pour ce que l’on nous donne à voir.

 

C'est un rite depuis que le G20 existe : la finance et ses débordements s'invitent à chacun de ses sommets. Mais l'emploi et plus généralement les questions sociales n'y sont jamais évoqués, ou seulement de manière rapide, juste pour mention. (…).

 

La vie de la planète est rythmée par les communiqués des agences de notation, qui ont elles-mêmes contribué à la propagation des produits financiers toxiques et en ont tiré profit. (…) 

 

Si l’on se fie à l’expérience passée, il faudra environ six mois pour que le ralentissement économique en cours affecte le marché du travail. En effet, alors qu’il avait été possible immédiatement après la crise mondiale de reporter ou d’atténuer les pertes d’emploi dans une certaine mesure, cette fois-ci le ralentissement pourrait avoir des répercussions plus rapides et plus fortes sur l’emploi. Après la chute de Lehman Brothers en 2008, de nombreuses entreprises viables, s’attendant à un ralentissement temporaire de leur activité, avaient été enclines à conserver leur personnel. Aujourd’hui, après trois années de crise, l’environnement est devenu plus incertain pour les entreprises, alors que les perspectives économiques continuent de se détériorer. La préservation des emplois pourrait par conséquent être moins fréquente. (…)

 

Finalement, et plusfondamentalement, alors qu’en 2008-2009 les pays, et en particulier ceux du G20, avaient essayé de coordonner leurs politiques, il est clair qu’ils agissent désormais de manière isolée. Cela conduit à des politiques visant à renforcer la compétitivité et les mesures de préservation de l’emploi pourraient en être les premières victimes. (…) Au regard de la conjoncture actuelle, l’économie mondiale ne devrait pouvoir créer que la moitié environ des emplois nécessaires. On estime par ailleurs que l’emploi dans les économies avancées ne reviendra aux niveaux d’avant la crise qu’en 2016, c’est-à-dire un an plus tard que le délai estimé par le Rapport sur le travail dans le monde 2010 aggravant les inégalités et le mécontentement social. (…)

 

 

Le marché peut être interrompu si l’on met les marchés au service de l’emploi – et non l’inverse.Les tendances récentes illustrent le fait que l’on n’a pas accordé suffisamment d’attention à l’emploi comme moteur clé de la reprise. Les pays se sont peu à peu focalisés sur l’apaisement des marchés financiers. Dans les économies avancées en particulier, le débat a souvent tourné autour de la rigueur budgétaire et des moyens pour venir en aide aux banques – sans nécessairement réformer les pratiques bancaires qui ont conduit à la crise, ni offrir de perspectives de redressement de l’économie réelle. Dans certains cas, cela s’est accompagné de mesures qui ont été perçues comme une menace pour la protection sociale et les droits des travailleurs. Ce qui ne va pas stimuler la croissance ni l’emploi (…)

 

En pratique cela signifie que l’emploi est considéré comme secondaire par rapport aux objectifs financiers. Il est frappant de constater que, si la plupart des pays se sont maintenant dotés de plans de consolidation budgétaire, une seule grande économie avancée – les Etats-Unis – a annoncé un plan d’ensemble en faveur de l’emploi. Ailleurs, les politiques de l’emploi sont souvent regardées à travers le prisme budgétaire ? (…)

 

La modération salariale ne s’est pas traduite non plus par un surcroît d’investissement réel: entre 2000 et 2009, plus de 83% des pays ont connu une hausse de la part des profits dans le PIB mais ces profits ont davantage servi à verser des dividendes plutôt qu’à investir (chapitre 2). Il n’existe d’ailleurs pas de preuve tangible que la modération salariale aurait dynamisé les perspectives d’emploi (…) 

 

La déclaration de Philadelphie aux oubliettes Chiffres terribles ! Ils font clairement apparaître que dans de nombreux pays  mais pas dans tous  l’emploi a été sacrifié

En générant une poussée formidable de l’emploi, la zone euro (regroupant dix-sept pays), le taux de chômage a atteint un sommet à 10,2% de la population active, et 9,7% dans l'Union européenne (regroupant vingt-sept pays).  

Malheureusement, sans grande surprise, les pays les plus exposés à la crise sont aussi ceux qui paient le tribut le plus lourd. De juillet 2010 à juillet 2011, le taux de chômage en Grèce grimpe ainsi de 12,6% à 17,6%. Et en Espagne de 20,5% à 22,6%.

Autre statistique, même constat : l’Europe est en passe de sacrifier l’avenir de la frange la plus jeune de sa population. En septembre 2011, 5,308 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’Union européenne, dont, 3,290 millions dans la zone euro.

A lire toutes ces statistiques, toutes plus déprimantes les unes que les autres, on est pris par le tournis. Car à la fin de la dernière guerre, c'était la grande ambition des vainqueurs : construire une Europe sociale.

Par une sorte d’amnésie collective – qui en dit long sur les valeurs aujourd’hui dominantes - on ne se souvient le plus souvent que des règles financières et monétaires, qui ont été dessinées à la Libération pour assurer la stabilité du monde et le développement économique, notamment au travers des accords de Bretton Woods, contresignés le 22 juillet 1944 par les délégués représentant l'ensemble des 44 nations alliées. Et on oublie fréquemment que ces accords furent précédés, le 10 mai 1944, d'une déclaration adoptée par l'Organisation internationale du travail et connue sous le nom de Déclaration de Philadelphie. Elle était, en quelque sorte, le pendant social des accords financiers de Bretton Woods.

Texte fondateur, cette Déclaration de Philadelphie version intégrale   ICI    affirmait que «le but central de toute politique nationale et internationale» doit être la justice sociale. Défendant le principe que «le travail n'est pas une marchandise» et que «la pauvreté, où qu'elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous», cette déclaration ajoutait: «Tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales; la réalisation des conditions permettant d'aboutir à ce résultat doit constituer le but central de toute politique nationale et internationale.»

Or  c'est ce qu'a magnifiquement établi Alain Supiot dans son livre "L'Esprit de Philadelphie», toute l'histoire depuis la Seconde Guerre mondiale peut se résumer à ce constat : c'est l'histoire d'un «grand basculement». Au fil des ans, les grands pays développés ont rompu avec l'esprit de Philadelphie, pour conduire aujourd'hui des politiques strictement contraires.

En résumé, les accords de Bretton Woods ont fini par voler en éclats le 15 août 1971, quand les autorités américaines ont décidé de suspendre la convertibilité du dollar en or, ce qui a été le vrai coup d'envoi d'un mouvement de dérégulation pendant trois décennies dont la planète fait aujourd'hui les frais. Et puis surtout, la Déclaration de Philadelphie a été piétinée.

C'est ce que disent malheureusement ces dernières études : à l'opposé de l'idéal affiché par l'appel de Philadelphie, comme d'ailleurs par le programme du Conseil National de la résistance, lire ce programme équitable ICI... l'emploi au plus fort de la crise est devenu plus que jamais la principale variable d'ajustement. (…)

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:30

 

De nouvelles observations des glaces du Groenland viennent confirmer une tendance : la fonte s'accélère. Les causes ? Une multitude de facteurs formant un cycle irréversible, comme nous l'expliquent Valerie Masson-Delmott e, de l’Institut Pierre Simon Laplace, et Hubert Gallée, du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement.

Un récent rapport fondé sur les observations de la fonte des glaces au Groenland vient confirmer une tendance déjà fortement soupçonnée : cette fonte s’accélère. « Depuis le milieu des années 1990, on observe un grosréchauffement qui s’est effectué très brutalement, commente ainsi Valérie Masson-Delmotte, chercheuse à l’Institut Pierre Simon Laplace. Et la période 2000-2010 sort du lot » insiste-t-elle.

Pour arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs, emmenée par Marco Tedesco (City College de New York) et Xavier Fettweis (université de Liège), a analysé l’évolution des glaces du Groenland grâce à deux outils.

Deux outils pour mesurer la fonte des glaces

D’abord un outil d’observation qui repose sur la réception de micro-ondes par un satellite. Ces ondes électromagnétiques sont émises par les champs de neige. « Les propriétés des ondes qui sont reçues changent lorsque lemanteau neigeux contient de l'eau liquide, explique Hubert Gallée, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble, contacté par Futura-Sciences. Cependant, il y a un petit souci avec ce système puisque ces ondes sont également absorbées par les gouttes de pluie tombant dans l'air. » Il faut donc un autre système pour limiter ce biais.

L'anomalie de la fonte journalière de l'année 2011 par rapport à la période 1979-2010, à savoir le nombre de jours de fonte en 2011 auquel est soustraite la moyenne de jours de fonte sur la période 1979-2010. © Tedesco et al. 2011

Un outil complémentaire permet de représenter la concentration des gouttes de pluie dans l'air et de se faire une bonne idée de l’état des glaces : la modélisation. MAR (modèle atmosphérique régional) a été développé par Hubert Gallée. « C’est un modèle météorologique qui permet de prévoir letemps en région polaire mais surtout de voir l’évolution de l'atmosphère et des champs de neige », décrit-il.

L’utilisation de cet outil permet d’une part de confirmer les résultats obtenus grâce à l’observation par micro-ondes, d'autre part son modèle de neige calcule le taux d’écoulement de l’eau, ce dont ne tiennent pas compte les données satellitaires.

Un cycle irréversible accélérant la fonte des glaces

Lorsque la neige ou la glace fond, l’eau qui en résulte s’écoule vers le bas. Si elle entre en contact avec une couche de neige plus profonde et plus froide, elle gèle à nouveau. Si ce n'est pas le cas, elle finira par s’écouler latéralement, le long des pentes pour in fine terminer sa course dans l’océan. En mesurant cet écoulement, on peut évaluer la quantité de glace qui est effectivement perdue.

Les chercheurs ont donc pu mesurer, pour l’année 2011, une fonte exceptionnelle, bien au-dessus de la moyenne de la période 1979-2010 et même proche des records. Pourtant, les températures n’étaient pas particulièrement élevées (le printemps 2011 était même plutôt froid). Elles l’étaient cependant en 2010.

Mécanisme cyclique de la fonte des glaces. Les conditions climatiques provoquent une augmentation de la température de la surface qui accélère la fonte et une diminution des précipitations de neige, ce qui expose davantage de glace non recouverte au soleil, entraînant une diminution de l'albédo et donc une fonte de la glace. Le cycle se répète ensuite. © Tedesco et al. 2011

Les scientifiques expliquent que, bien sûr, la température n’est pas l’unique facteur ayant une influence sur la fonte des glaces, mais qu’un ensemble d’éléments contribue également à ce phénomène, parmi lesquels l’écoulement de l’eau, les précipitations de neige, l’effet albédo, la vitesse du vent, etc. Tous ces facteurs interviennent dans la fonte de la glace du Groenland. Si bien que la glace peut fondre de façon abondante même si les températures de l'air ne sont pas exceptionnellement élevées.

Si le glacier observé par les auteurs de l’étude se situe à l’ouest du Groenland, une zone particulièrement touchée par la fonte des glaces, il semblerait néanmoins que ce principe soit applicable à tous les glaciers et que l’accélération de la fonte soit un phénomène généralisé. Et qui ne semble pas réversible. Peu rassurant.

 Ce sujet vous a intéressé ? Plus d'infos en cliquant ici... 

Bruno Scala sur Futura-sciences.com

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:24

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CHINE.Tous humiliés

 

Après les indignés, les humiliés. Humilié, je me sens. Vous ne pouvez pas savoir. Tout le week-end, avec les passants, les commerçants, nous avons échangé des regards qui en disaient long, des soupirs humiliés. La Chine, évidemment. Quelle humiliation. Et je suis heureux de voir que tous les politiques qui assurent la permanence du pont de la Toussaint, sur les radios du matin, partagent mon humiliation. Au moins, sommes-nous humiliés ensemble. Sur RTL, un humilié (Lamassoure). Dans la salle des quatre colonnes de l'Assemblée, les députés se partagent entre pro et anti appel à la Chine, nous apprend Achilli, sur France Inter. Et quelques minutes plus tard, sur France Inter encore, un humilié (Bourlanges) ressuscite le spectre de la profonde humiliation que nous, l'Europe, avons infligée à la Chine, au XIX e siècle. Comment, vous ne vous en souvenez pas ? Mais l'humiliant Chinois, lui, a la mémoire longue. Le Chinois raisonne en millénaires, quand vous avez déjà oublié les programmes télé de la veille. En un siècle et demi, il a eu le temps d'ourdir sa vengeance. Il la tient.

Si l'appel à la Chine est un peu passé inaperçu dans l'enfumage des premiers commentaires après "l'accord de la dernière chance" de mercredi dernier, il se rattrape depuis, et a repris la pole position. Pas une déclaration publique désormais, sans interrogation sur les "contreparties". Lesquelles ? Personne ne sait. Mais forcément terribles. Sur Rue89, Pierre Haski (ancien correspondant de Libé à Pekin) dresse le catalogue complet: environnement, commerce, monnaie, ventes d'armes. Sans oublier les symboles, bien sûr. Tiens, le Dalaï Lama, celui-là n'est pas près d'être reçu à Paris, ou nulle part, par quiconque. Lisez tout de même jusqu'au bout l'article de Haski, qui rappelle aussi que le gouvernement chinois, tout gouvernement chinois qur'il soit, devra aussi gérer une opposition "nationaliste", fort sourcilleuse sur le gaspillage des yuans publics. Ca relativise un peu les choses.

D'ailleurs, de grâce, si vous croisez un de ces jours un nationaliste chinois radin et sourcilleux, surtout dissuadez-le de regarder notre émission de vendredi, et plus particulièrement l'acte 3. Il y entendrait deux discours scandaleux, ceux de Karine Berger, conseillère de Hollande, et de Jacques Généreux, économiste du Parti de gauche. Tous deux tombent benoîtement d'accord: l'important de l'affaire, c'est que l'Europe va rouler les Chinois, et qu'ils seront fort heureux de se faire (un peu) rouler, se faisant toujours moins rouler que lorsqu'ils prêtent aux Américains. De la bombe, cette émission. Si vous voulez la regarder, dépêchez-vous. Par patriotisme européen, nous n'excluons pas de la désintégrer dans un délai non déterminé.

 

Daniel Schneidermann sur @rrêt sur image

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 09:35

 

 

 

 

Jean-Marc Jancovici : « Climat : mettre en place une économie de guerre »

 

Pour Jejancovici.jpgan-Marc Jancovici, nous vivons sous la triple contrainte du dérèglement climatique, de la dépendance vis-à-vis de ressources fossiles déclinantes et de l’argent rare. Dans ce contexte, le spécialiste de l’énergie et du climat invite, dans son dernier ouvrage, à « changer le monde ». Quelle contribution peuvent y apporter les collectivités territoriales ? Interview anti-idée reçues.

Vous dénoncez nombre de fausses bonnes idées, à commencer par la croyance selon laquelle les énergies renouvelables contribuent à lutter contre le changement climatique. Les collectivités, qui y voient en outre un vecteur de développement local, font-elles fausse route en les mobilisant ?

Toutes les énergies renouvelables ne se valent pas, et donc il faut, pour chacune, regarder le coût à la tonne de CO2 évitée par sa mise en œuvre, sachant que l’on ne pourra pas mettre autant d’argent que l’on voudrait sur toutes les filières en même temps. Ce coût est très élevé pour la production d’électricité d’origine éolienne et exorbitant pour celle issue du photovoltaïque.
Ce qui est local n’est pas forcément avantageux et le sympathique slogan « Small is Beautiful » ne se vérifie pas toujours dans les faits.
En outre, pour l’électricité il n’y a aucun intérêt à faire, en France, de la production locale, qui reviendra toujours plus cher que la production centralisée, par ailleurs peu émissive puisque fondée à 75 % sur le nucléaire et à 15 % sur l’hydraulique.
Dès lors que le réseau de transport et de distribution existe, investir dans la production décentralisée d’électricité, c’est jeter par les fenêtres un argent dont on a cruellement besoin pour financer la réduction de la demande. Plutôt que de poser des panneaux photovoltaïques dans l’Hexagone, il serait bien plus pertinent, pour l’industrie française et le CO2 planétaire, d’investir dans le solaire à concentration au Maghreb.

Le développement de la chaleur renouvelable vous semble, à l’inverse, plus justifié…

La question se pose en effet en des termes différents pour la chaleur, qui se transporte très mal et dont le gisement (géothermie basse température, bois) est bien réparti. Le bois constitue le deuxième poste de déficit de la balance commerciale, alors que la France dispose du premier gisement forestier d’Europe ! Pour les collectivités, il y a là un vrai domaine à investir.
Une politique de filière doit développer, sur une forêt en croissance régulière, à la fois des puits de carbone, du bois matériau et du bois énergie, le tout étant créateur d’emploi.
Dans les zones peu boisées ou dépourvues de ressources géothermiques, la récupération de la chaleur produite par les centrales nucléaires
(1)pourrait, avec le développement du chauffage urbain, s’avérer une solution intéressante.

Est-elle techniquement et économiquement viable ?

La production combinée d’électricité et de chaleur à partir de centrales nucléaires est faisable techniquement. La question se pose en termes économiques : quel niveau de prix les énergies fossiles devront-elles avoir atteint pour que la cogénération nucléaire – et notamment la desserte en chaleur de populations situées au moins à 50 km des centrales – devienne compétitive ?
Face au double défi du changement climatique et de la dépendance aux énergies fossiles déclinantes que sont le pétrole et le gaz, il s’agit de se placer dans une économie de guerre et d’affecter massivement les ressources là où elles sont efficaces. La cogénération nucléaire peut être l’objet d’une action massive, qui sera source d’emplois et même d’exportations.

Autre politique locale moins favorable au climat qu’elle n’y paraît : l’implantation du tramway.

Le coût de la tonne de CO2 évitée grâce à ce mode de transport n’est en effet pas toujours des plus probants. Seul un passager de tramway sur dix a abandonné sa voiture, les autres voyageurs utilisaient déjà les transports en commun ou… se déplaçaient moins ou à pied.
Il faut aussi compter avec le trafic automobile induit en bout de ligne. La construction des infrastructures et du matériel roulant est source d’émissions, encore plus marquées pour un projet ferré s’il recourt à de nombreux tunnels et viaducs. La ligne E du RER aura « remboursé » sa dette carbone dans plus d’un siècle. Les nouveaux projets de transports en commun renforcent certes l’offre de mobilité ; ils ne réduisent pas nécessairement la vulnérabilité face au pétrole.

Les collectivités doivent-elles finalement mettre l’accent sur le bâtiment, l’urbanisme et l’aménagement du territoire ?

Elles ont certes un rôle à jouer en matière de rénovation thermique des bâtiments, mais leur intervention ne peut efficacement se déployer que si l’Etat fixe un cadre national : réglementation thermique, outils de financement, formation des artisans. Or, l’Etat n’a pas aujourd’hui la volonté de faire de la décarbonisation de la société la colonne vertébrale de son programme économique et les collectivités sont un peu livrées à elles-mêmes.
Pour ce qui est de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, leur première tâche est d’investir dans une économie qui augmente la résilience du territoire face à la raréfaction annoncée du pétrole et du gaz.

Dans un contexte d’« oil crunch » (augmentation de long terme du prix du baril et baisse des volumes disponibles), les politiques d’urbanisme doivent avant tout éviter d’induire un accroissement de la demande de transports.
Dans le cadre du Grand Paris, implanter des zones d’activités autour des transports collectifs pourrait susciter des déplacements en voiture, si les logements voisins ne sont pas achevés ou trop chers. En outre, il faut s’attendre à une baisse sensible de l’immobilier en grande banlieue, ce qui en renforcera l’attrait économique alors qu’il faudrait en sortir !

Attention aussi à l’idée reçue selon laquelle l’activité tertiaire correspondrait à une dématérialisation sobre en énergie : elle est au contraire liée à une société très énergivore, les emplois de bureau restant basés sur des flux physiques intervenus « ailleurs » (pour construire, équiper et entretenir des locaux, mais aussi pour permettre « ailleurs » l’activité industrielle, qui justifie une activité tertiaire qui en dépend toujours à un moment où à un autre).
L’implantation d’une grande surface signifie des importations de produits fabriqués « ailleurs », notamment en Chine à grand renfort de charbon. Cela fait le bonheur du consommateur, mais le drame du salarié (qui au final se confondent). Dans les villes, le tertiaire occupe des surfaces équivalant à la moitié de celles de logement.

Comment, dans un contexte de finances locales tendues, faire accepter aux collectivités l’idée qu’elles pourraient, un jour, être assujetties à une taxe carbone ?

Les collectivités locales vivent de l’impôt ; pourquoi seraient-elles contre une taxe par principe ? Cette taxe sera de toute façon payée demain, aux pays fournisseurs d’énergie fossiles.
Une hausse de 50 dollars du prix du baril de pétrole équivaut à une taxe carbone de 100 euros la tonne de CO2 : c’est le niveau que projetait, pour 2030, la commission « Rocard », qui avait réfléchi aux conditions de mise en œuvre de la « contribution climat énergie »
(2), inscrite dans le « Pacte écologique » signé par le candidat Sarkozy.

L’outil visait une réduction progressive de la consommation d’énergies fossiles, ce qui aurait certes suscité des efforts, mais il n’y a plus d’option sans effort. Soit on se paie la taxe à soi-même et l’argent reste chez nous, soit on subit des chocs pétroliers à répétition et l’argent part ailleurs, et nous subissons inflation et chômage.

Parcours

Né en 1962, Jean-Marc Jancovici est consultant depuis une vingtaine d’années. Ce polytechnicien, également diplômé de l’Ecole nationale supérieure de télécommunications, a notamment développé, pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, la méthode du « bilan carbone ».
Associé aux réflexions de la fondation Nicolas Hulot (rebaptisée Fondation pour la nature et l’homme), il est co-auteur du « Pacte écologique », soumis aux candidats à la présidentielle de 2007. Cette même année, il fonde, avec l’économiste Alain Grandjean, Carbone 4, cabinet de conseil en stratégie carbone.
Ce « pro-nucléaire » affiché est membre de la commission d’experts de l’énergie, chargée en septembre par le gouvernement d’évaluer divers scenarii énergétiques à l’horizon 2050, dont une sortie progressive de l’atome.


Dernier ouvrage : « Changer le monde », mai 2011,

 

Sur La Gazette.fr

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 08:23

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À compter du 28 octobre 2011, la réglementation thermique 2012 («RT 2012») est applicable à tous les permis de construire pour certains bâtiments neufs du secteur tertiaire (bureaux, bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance) et pour les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU. Cette norme s’inscrit dans le programme de réduction des consommations énergétiques décidé dans le cadre du Grenelle de l’environnement.
De tous les secteurs économiques, celui du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France (42,5% de l’énergie finale totale) et génère 23% des émissions de gaz à effet de serre (GES). La facture annuelle de chauffage représente 900 € en moyenne par ménage, avec de grandes disparités (de 250 € pour une maison «basse consommation» à plus de 1.800 € pour une maison mal isolée). Elle pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages, particulièrement sur les plus modestes d’entre eux. Ces dépenses tendent à augmenter avec la hausse du prix des énergies.
Depuis la mise en place d’une réglementation thermique (1974), la consommation énergétique des constructions neuves a été divisée par deux. Aussi, afin de réduire durablement les dépenses énergétiques, le Grenelle de l’environnement prévoit la mise en œuvre d’un programme de réduction des consommations énergétiques des bâtiments (articles 3 à 6 de la loi «Grenelle 1» du 3 août 2009) et de la diviser à nouveau par trois avec la nouvelle réglementation thermique, dite RT 2012.
Pour atteindre cet objectif, le plafond de 50kWhep/(m².an), valeur moyenne du label «bâtiments basse consommation» (BBC), va devenir la référence dans la construction neuve à l’horizon 2012.

Pour en savoir plus, utiliser le lien ci-dessous.


 

 http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-RT2012-un-saut-energetique-pour.html

 

Sur Mairie.info

 

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 11:31

 

A La Réunion, en 2011, «60% des actifs de 15 à 24 ans sont au chômage»

Selon les chiffres que vient de publier l’Insee, au «deuxième trimestre 2011, le taux de chômage à La Réunion atteint 29,5% de la population active. Il touche désormais 102.000 personnes, soit 3.000 de plus qu'en 2010». Mais surtout, observe l’Institut, «les jeunes sont les plus touchés par le chômage». En 2011, «60% des actifs de 15 à 24 ans sont au chômage» et ils supportent la hausse la plus forte: +4,1 points depuis 2010 et +8,8 points depuis 2007».
Les jeunes sont aussi de plus en plus touchés «par un chômage de longue durée: 64% des chômeurs de 15 à 24 ans le sont depuis plus d'un an contre 50% en 2010».
En outre, les femmes sont «plus au chômage que les hommes (31,8% contre 27,5%)». Si «cette situation perdure depuis de nombreuses années», «l'écart s'accentue entre 2010 et 2011». En effet, le taux de chômage des femmes «augmente de 1,8 point tandis qu'il baisse pour les hommes de 0,7 point».
Enfin, la population en âge de travailler augmente en 2011: «563.000 personnes sont âgées de 15 à 64 ans, soit 7.600 de plus qu'en 2010. Cette augmentation résulte d'une génération des jeunes de 15 ans plus fournie que celle des femmes séniors de 65 ans».
Le taux d'activité «reste stable: 61% des personnes en âge de travailler sont actives».

Pour accéder à la note de l’INSEE (PDF, 60 Ko) utiliser le lien ci-dessous.


 


http://www.insee.fr/fr/insee_regions/reunion/themes/infos_rapides/emploi/iremp202/iremp202.pdf

 



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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 08:17

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Comment sont fabriqués les emprunts structurés et comment ont-ils été vendus ? Le débat qui a eu lieu à l'Assemblée nationale, le 18 octobre 2011, au sein de la commission d'enquête sur les produits financiers à risque souscrits par les acteurs publics locaux, a permis de mieux comprendre la mécanique infernale des emprunts toxiques.


Le président de la commission, Claude Bartolone (député de Seine-Saint-Denis et président du conseil général) et le rapporteur Jean-Pierre Gorges (député de l'Eure-et-Loir) ont écouté avec attention l'éclairage des experts conviés.
La commission est tout de suite entrée dans le vif du sujet en abordant la question de la couverture contractée par les banques. La compréhension de ce mécanisme permet de répondre à ces deux interrogations.                

- Comment les banques se sont-elles couvertes par rapport aux risques pris par les collectivités?
- Pourquoi demandent-elles une soulte si importante pour sortir d'un emprunt toxique ?
 


Les rouages des emprunts toxiques


Alban Caillemer du Ferrage, avocat associé au cabinet Gide, a répondu sans ambiguïté : "Les établissements bancaires ne sont que des intermédiaires. Ils se couvrent auprès d'autres établissements, comme la BNP, la Société générale ou Goldman Sachs en prenant des positions symétriques. Les banques n'ont pas vocation à garder une position qui joue contre leurs clients."
Cet éclairage explique pourquoi la somme demandée par les banques pour sortir des emprunts toxiques est si élevée. En effet, comme elles sont engagées dans un contrat similaire, elles doivent elles-mêmes honorer une soulte dont le montant est fixé par leur contre-partie. Ensuite, pour calculer le montant de la soulte que devra honorer leur client, elles ajoutent à cette somme le manque à gagné lié au non-remboursement des taux d'intérêts.


Une véritable machine de guerre... commerciale


La mécanique des emprunts toxiques ne s'arrête pas à l'aspect financier, car il s'agit surtout d'une guerre commerciale. Les banques ont adopté une stratégie très offensive pour vendre ces produits.
En effet, dans les années 2000, les banques rivalisaient d'ingéniosité pour fabriquer et vendre ces produits structurés aux collectivités locales. Celles-ci représentaient les proies idéales car elles apparaissaient sans risque pour les établissements.

Olivier Nys, directeur général des services de la ville de Reims et de Reims Métropole rappelle, par exemple, qu'en 1999, Dexia a invité des décideurs du Grand Sud Est pendant quatre jours à Rome pour visiter ses filiales.
Bilan de l'escapade : des emprunts de gros volumes, bien margés, contractés sans mise en concurrence.
Mais tout le dispositif reposait sur la possibilité pour les collectivités locales de réaménager leur dette une fois le risque avéré. Cette restructuration représentait, pour les banques, l'occasion de proposer de nouveaux produits structurés aux marges encore plus intéressantes. Attention, toutefois, déclare Olivier Nys : "La question de la déontologie se pose des deux côtés: ceux qui proposent et ceux qui acceptent." En clair, les collectivités doivent assumer leur part de responsabilité.


C. Le Gall Sur  La Gazette.fr


Voir la carte des emprunts toxiques par commune en cliquant ici.

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 17:20

 

316 millions d’euros rognés sur les établissements publics

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Le gouvernement a fait voter dernièrement des économies de 316 millions d’euros répartis sur une petite trentaine d’opérateurs. Son financement, assis pour une grand part sur des taxes affectées particulièrement dynamiques, sera plafonné.

 

316 millions d’euros. C’est le montant des économies qu’impose le gouvernement à une trentaine d’opérateurs de l’État via un amendement à la loi de finances 2012, voté le 21 octobre. Un effort qui s’inscrit dans le cadre du programme d’économies supplémentaires d’1 milliard d’euro, dont le principe avait été arrêté le 24 août par François Fillon. Dans le lot, deux opérateurs sont particulièrement visés, à savoir l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), ponctionné de 55 millions d’euros, et l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), à hauteur de 41,8 millions d’euros. Selon le texte, “le versement de ce prélèvement est opéré avant le 31 mars 2012”. L’Institut national de la propriété intellectuelle sera lui aussi mis à contribution dès l’an prochain, puisqu’il devra reverser 3 millions d’euros.

“Aujourd’hui, alors qu’il faut absolument chercher à réduire le déficit, il est normal que l’État, après avoir, sur ses propres administrations, supporté les efforts, se tourne vers les opérateurs, s’est félicité Gilles Carrez, député UMP et rapporteur de la commission des finances. Les mesures proposées, qu’il s’agisse de l’Onema, du Centre national du cinéma ou des autres, me paraissent correctement calibrées.” Jean Launay, député SRC, et administrateur de l’agence de l’eau d’Adour-Garonne, a quant à lui regretté que l’on “ponctionne indirectement des agences qui participent au financement de l’Office”, et rappelé “qu’elles participent à l’investissement public”, tandis que Pierre-Alain Muet, député PS, a plus généralement dénoncé le fait que l’État réduise de “façon brutale” les ressources d’un certain nombre d’agences.


Plafonnement des taxes


En réalité, l’effort demandé aux opérateurs dépasse le cadre strict de la loi de finances pour 2012, puisque les taxes qui leur sont affectées seront parallèlement plafonnées chaque année selon un mécanisme durable. “Nous réintégrerons dans le champ de l’autorisation parlementaire annuelle le niveau des taxes affectées”, a martelé la ministre du Budget, Valérie Pécresse, qui par ce biais, “redonne la main, aux parlementaires” et “le pouvoir de décider de l’affectation de l’impôt”. “Le Parlement pourra débattre, au moment de la loi de finances et des lois de finances rectificatives, du niveau de ressources totales des opérateurs”, a exposé la ministre.
L’affectation directe de recettes a toujours été considérée comme dérogatoire au droit commun budgétaire. Elle consiste en l’attribution de recettes fiscales se substituant au financement traditionnel par versement de subventions pour charge de service public. Depuis 2007, comme l’a fait remarquer Gilles Carrez, ces taxes affectées, ont progressé d’un peu plus de 20 %. Le Centre national du cinéma et de l’image animée, l’un des opérateurs aujourd’hui mis à contribution, perçoit ainsi environ 700 millions d’euros de taxes, dont 583 en provenance de la seule taxe sur les services de télévision qu’il est chargé de recouvrer directement.

Michel Bouvard, député UMP, s’est félicité d’avoir dorénavant “une vision consolidée et transparente de l’activité [des opérateurs]”. “S’il y a des décisions irrationnelles au moins ne pourrons-nous nous en prendre qu’à nous-mêmes si nous laissons faire”, a conclu celui qui, depuis dix ans, n’a eu de cesse de vouloir réintégrer les opérateurs dans le champ de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf).

Xavier Sidaner

Lire aussi:
-La liste des opérateurs
-Le compte-rendu des débats à l'Assemblée nationale

 

Xavier Sidaner sur Acteurspublics.com

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