Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nous contacter

Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
8 rue Saint-Ehrard - 67100 Strasbourg
Courriel : ps.mundolsheim@gmail.com

Recherche

Archives

26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 13:00

barres_banlieues.jpg

 

Les points principaux des programmes des candidats à la présidentielle 2012 concernant les quartiers dits "sensibles"

- François Hollande (PS) veut créer 150.000 emplois d'avenir destinés aux jeunes, en priorité dans les quartiers populaires. Il propose des exonérations de charges pour les entreprises embauchant un jeune de ces quartiers. Le candidat PS a aussi annoncé "un ministère de l'Egalité territoriale" et souhaite mettre fin "aux zonages" (ZUP, ZEP, ZUS,...), sauf en matière de délinquance puisqu'il compte mettre en place des "zones de sécurité prioritaires". Il compte aussi mettre en oeuvre une "sécurité de proximité".

"Je lutterai contre le délit de faciès dans les contrôles d'identité par une procédure respectueuse des citoyens, et contre toute discrimination à l'embauche et au logement", assure-t-il. Concernant l'éducation, la priorité "ira aux zones en difficulté", promet le candidat.

- Nicolas Sarkozy (UMP) a annoncé un deuxième Plan de rénovation urbaine (PNRU2) consacré aux quartiers "les plus prioritaires". Le deuxième plan devrait être plus "concentré" que le premier qui concernait 480 quartiers.
M. Sarkozy souhaite que la clause d'insertion professionnelle passe de 5 à 15%.
Il souhaite désenclaver les quartiers défavorisés par les transports en commun, ainsi que les "internats d'excellence" qui concernent 20.000 jeunes de banlieue.

- Eva Joly (EELV) propose de donner un droit d'objection aux habitants de banlieue sur les opérations de démolition pilotées par l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).
Eva Joly souhaite aussi encourager la création d'entreprises par les habitants, développer une offre de transports sécurisée et mettre en place des récépissés pour chaque contrôle d'identité. La candidate veut modifier le système d'affectation des enseignants "afin qu'aucun enseignant ayant moins de cinq années d'expérience ne soit nommé contre son gré dans les zones sensibles". Les enseignants en zones sensibles bénéficieront d'un allègement des charges horaires devant les élèves.

- François Bayrou (MoDem) souhaite la création d'un ministère de l'Egalité qui prendrait en charge "la lutte contre toutes les discriminations, qu'elles soient liées à l'origine, au handicap au sexe, ou à la vie personnelle". Il propose une "évaluation citoyenne des promesses des candidats".

- Marine Le Pen (FN) veut organiser dans le cadre d'un plan décennal, la destruction des cités construites dans les années 1955 à 1970 et leur remplacement "par un habitat de taille et d'esthétique traditionnelles, dans le respect de chartes d'insertion paysagère". Elle promet d'inscrire dans la Constitution "que chaque Français a droit aux services publics, indépendamment de ses revenus ou de son lieu de résidence".

-Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) veut mettre "fin aux politiques ciblées", supprimer le ministère de la Ville et réorienter les politiques de droit commun vers "l'accès au droit à la ville pour tous".

- Philippe Poutou (NPA) plaide pour un "plan d'urgence social pour les quartiers", "le rétablissement et l'augmentation des subventions aux associations de terrain et aux politiques de prévention", "un programme massif de construction de logements sociaux", "la réhabilitation urgente des immeubles insalubres avec de vraies propositions de relogements décentes et définitives".

- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) propose de mieux récompenser les enseignants dans les zones difficiles.

 

 

Sur le Courrier des maires.fr

Partager cet article
Repost0
22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 07:48

 

 



Pour les personnes qui ne peuvent vraiment pas se rendre aux urnes, il est conseillé d’opter pour la procuration. Photo F. V.

Pour les personnes qui ne peuvent vraiment pas se rendre aux urnes, il est conseillé d’opter pour la procuration.

Les personnes qui ne pourront pas se déplacer ou être présentes dans leur commune d’inscription électorale le 22 avril et le 6 mai, ont comme solution le                        v. Ex   Le vote par procuration, c’est la possibilité de confier un mandat à un autre électeur inscrit dans la même commune.

 

Conditions

      L’électeur qui choisit est le mandant et l’électeur qui vote à sa place est le mandataire. La procuration est établie sans frais. Mandant et mandataire doivent être inscrits dans la même commune mais pas nécessairement dans le même bureau.

 

Durée de validité

 La procuration est établie pour un scrutin déterminé (pour l’un des deux tours ou pour les deux tours de la présidentielle par exemple).

 

Où faire la démarche ?

 En France, le mandant peut se présenter au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie ou au tribunal d’instance de son domicile ou de son lieu de travail. À l’étranger, il doit se présenter au consulat ou à l’ambassade. Sur le site service-public.fr, l’Internaute peut trouver le lieu en quelques clics :http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1604.xhtml 

 

Quand doit-on faire établir une procuration ?

Une procuration peut être établie tout au long de l’année. Aucune disposition législative ou réglementaire ne fixe de date limite pour l’établissement d’une procuration de vote mais les électeurs ont intérêt à se présenter dans les services compétents suffisamment tôt pour que la procuration puisse être acheminée en mairie et au mandataire en temps utile.

 

Les démarches

Le mandant doit se présenter personnellement et être muni : d’une pièce d’identité ; d’une déclaration sur l’honneur précisant qu’il ne pourra pas se rendre au bureau de vote. Cette déclaration est intégrée au formulaire Cerfa n° 12668*01 disponible sur place. Les officiers de police judiciaire se déplacent à la demande écrite des personnes dont l’état ne leur permet pas de se déplacer.


Les conditions pour être mandataire

Jouir de ses droits électoraux et être inscrit dans la même commune que le mandant.

 

Modalités de vote

Le mandataire ne reçoit plus de volet de procuration. C’est au mandant de prévenir le mandataire de l’établissement de la procuration. Le mandataire ne peut disposer de plus de deux procurations.


Renseignements

Pour toute information, supplémentaire, s’adresser : au tribunal d’instance, au commissariat de police, à la brigade de gendarmerie. Internet : http://www.alsace.gouv.fr/ 

 

Post scriptum

29 % Selon un sondage Ifop, publié ce week-end, l’abstention culminerait à 29 % dès le premier tour ...



 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 07:17

Visite de François Hollande à la Meinau par StrasTv                                                                                                                                                                                  
 
François Hollande en visite dans les quartiers de la Meinau à Strasbourg
Partager cet article
Repost0
17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 07:08
 
Retour à la page d'accueil
 
 
François Hollande retrouve son équipe pour un point hebdomadaire sur la campagne massive du porte à porte. Il débriefe un des 150 formateurs nationaux
Partager cet article
Repost0
12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 12:12

renaud-gauquelin-ville-banlieue2-copie-1.jpgLes maires de l'association Ville et Banlieue vont transmettre aux candidats à l'élection présidentielle 120 mesures en faveur des quartiers. "Parler de l'avenir de la France, c'est parler des banlieues", a martelé le président de l'association Renaud Gauquelin (photo ci-contre), maire socialiste de Rillieux-la-pape. Celui-ci a comparé ces propositions à un véritable programme national. 
Principale proposition: la création d'un ministère d'Etat de l'Egalité des territoires et de la cohésion sociale, rattaché au Premier ministre. Ce qui permettra de "remobiliser le droit commun dans ces quartiers et faire ainsi reconnaître l'urgence de la situation dans les banlieues".

En outre, le sénateur de Seine-Saint-Denis, Claude Dilain, a défendu l'instauration d'un "contrat unique qui allie l'urbain et l'humain et dont le maire sera la cheville ouvrière".

S'agissant de l'Education nationale, le maire (UMP) de Courcouronne (Essonne), Stéphane Beaudet, a souligné la nécessité de renforcer le cycle "petite enfance, maternelle et primaire" en concentrant notamment les programmes de réussite éducative des enfants de 5 à 8 ans.
Il a également insisté sur "la nécessité d'apprendre mieux et plus tôt la langue française".

Autres propositions : la prise en compte du temps de l'enfant, la rénovation d'une filière professionnelle d'excellence ou encore la dotation de moyens réellement discriminants pour l'éducation prioritaire.
Sur ce point, Stéphane Beaudet a prôné "100 % de moyens supplémentaires par élève en zone d'éducation prioritaire (comme au Pays-Bas), alors que celles-ci bénéficient aujourd'hui de 7% de moyens en plus".

 

Financement : doubler la péréquation

 

Présenté comme un axe prioritaire de la politique de la ville, la solidarité financière fait également l'objet d'une série de propositions.
"1% des communes les plus riches dispose de 45 fois plus de pouvoir d'achat que les 1% des plus pauvres", ont rappelé les élus de Ville & Banlieue, qui appellent à la fixation d'un objectif annuel de réduction des inégalités, voté dans chaque loi de finances.

De son côté, François Pupponi a précisé qu'il fallait "doubler le montant de la péréquation, actuellement de 3,7 milliards d'euros, pour atteindre 7 milliards".
Il a plaidé en faveur d'une réforme interne de la dotation globale de fonctionnement du bloc communal pour dégager 2 milliards de dotations de péréquation supplémentaires.

 

Smic communal

 

Le député-maire (PS) de Sarcelles (Val d'Oise) a par ailleurs appelé à "un pacte financier entre l'Etat et les collectivités", ainsi qu'à une révision de la fiscalité locale. Plus original, il a soutenu la proposition de créer un "Smic communal".

Concernant l'emploi, François Pupponi a insisté sur l'accompagnement des jeunes.
"De nombreuses entreprises se disent prêtes à faire l'effort d'embaucher mais demandent une sécurisation des parcours professionnels des personnes qu'elles embauchent", a-t-il précisé, citant notamment des mesures d'accompagnement pour accéder à un logement ou passer le permis de conduire.

Il a également évoqué la création d'emplois francs dans le secteur marchand qui attache l'exonération à la personne du demandeur d'emploi -sur un critère d'adresse, celui de la zone urbaine sensible- plutôt qu'à l'entreprise".
François Pupponi a défendu la généralisation des clauses d'insertion sociale, en conditionnant tout marché public à l'intégration d'une telle clause.

 

Désertification médicale: "alerte sanitaire en banlieue"

 

Médecin de formation, la maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), Catherine Arenou, a lancé une "alerte sanitaire en banlieue".
Les chiffres du dernier rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles sont alarmants: en 2010, près de 1 habitant sur 4 a renoncé à des soins pour des raisons financières; 1 adulte sur 6 n'a aucune couverture maladie et 1 jeune de moins de 18 ans sur 3 est couvert par la couverture maladie universelle complémentaire.

S'inquiétant de "la désertification médicale qui atteint les banlieues", Catherine Arenou s'est dite favorable à la création d'un numerus clausus différencié pour ces territoires, qui y privilégie l'arrivée de médecins: un accès facilité au métier et un financement partiel des études contre un engagement de 5 à 10 ans.

Autre suggestion: rendre les stages obligatoires en banlieue durant la formation initiale des professionnels de santé et faire une priorité de la santé mentale.

"Il faut également renforcer les moyens sur le dépistage ainsi que l'accompagnement des grossesses", a-t-elle ajouté, avant de prôner "une médecine de ville ambitieuse".

 

Logement : mener jusqu'au bout la loi SRU

 

S'agissant du logement, le député-maire (PS) de Cachan (Val de Marne), Jean-Yves Le Bouillonec, a rappelé qu'il s'agissait d'un droit constitutionnel dont l'Etat est le garant.
Il a fait valoir l'ambition des maires de banlieue "de mener jusqu'à au bout la loi SRU [Solidarité et renouvellement urbains]" :

- instaurer un taux plancher de logements sociaux par opération,
- faire appliquer l'exercice du droit de préemption urbain par le préfet,
- contraindre la mutualisation des obligations SRU à l'échelle de l'intercommunalité
- ou encore créer une amende au coût constaté de production d'un logement et affecter son produit aux maires bâtisseurs.

Il s'est dit également partisan d'interdire le droit au logement opposable (Dalo) dans les zones urbaines sensibles et a préconisé la réforme du cadre juridique des copropriétés dégradées afin de permettre de nouveaux modes d'intervention publique.

 

Sécurité : clarifier les compétences

 

Déplorant unanimement que "l'image des banlieues soit associée aux voitures brûlées", les élus locaux ont appelé à une plus grande responsabilisation des médias.

Sur les questions de sécurité, Stéphane Beaudet, maire de Courcouronnes, a souligné la nécessité d'un "pacte entre l'Etat et les collectivités locales pour redéfinir les rôles de chacun".
Dans le même ordre d'idées, il a souhaité que "les relations entre la police nationale et les police municipales soient davantage précisées". Quant aux effectifs de police, il a préconisé une répartition plus équitable et plus proportionnée à la difficulté des territoires.
Il a aussi réclamé plus de moyens pour les institutions judiciaires, qui, a-t-il déploré, sont trop souvent absentes des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.

Qualifiant les programmes de rénovation urbaine de "laboratoires de la ville durable", le maire (PS) de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, s'est concentré sur les enjeux de développement durable que représentent les transports et les logements.
Il a notamment évoqué le besoin d'accentuer la lutte contre la précarité énergétique dans les quartiers.

Parmi les derniers thèmes abordés par Ville&Banlieue, le maire (Front de gauche) d'Allonnes (Sarthe), Gilles Leproust, ainsi que Catherine Arenou de Chanteloup-les-Vignes, ont réclamé l'implantation de grands établissements sportifs et culturels en banlieue.

 

Observatoire de la laïcité

 

Christophe Girard, adjoint (Front de gauche) au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a mis l'accent sur "la lutte contre les discriminations et l'éducation à l'altérité". Il a préconisé la création d'un Observatoire de la laïcité pour une meilleure information des collectivités et une mutualisation des pratiques.

 

Le PNRU 2 bientôt précisé ?

 

Alors que les rumeurs circulent sur la réunion d'un comité interministériel des villes (CIV) avant l'élection présidentielle, le candidat-président Nicolas Sarkozy a annoncé le 8 mars qu'il présenterait "dans les semaines qui viennent" un deuxième plan de rénovation urbaine.

 

>> Télécharger le document "120 maires de banlieue, 120 propositions"

 

 Hervé Jouanneau sur le Courrier des maires.frrenaud-gauquelin-ville-banlieue2.jpg

 

N.B

La Fédération des Villes Moyennes adresse aux candidats à l'élection présidentielle, ses "12 priorités pour 2012", et leur demande une réponse avant le 6 avril. Les réponses obtenues feront l'objet d'une publication.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 19:21

 

Quand Sarkozy parlait de république irréprochable: diffusez notre infographie !

 

Le candidat sortant participe ce soir à l'émission «Des paroles et des actes» sur France 2. C'est le moment de lui rappeler ses promesses: les «nominations irréprochables», un gouvernement de quinze ministres «maximum», et la promesse d'une «démocratie moderne qui sera exemplaire au regard du monde»...

Après l'infographie thématique sur l'agriculture, voici un nouveau décryptage sur un autre échec de la politique menée par le candidat sortant : Ses promesses de république irreprochable.
Déplacements, amitiés, nominations, petites phrases, promesses non tenues.  Découvrez cette nouvelle infographie: Sarkozy en chiffres: 5 ans de scandales.

>>Retrouvez toutes nos infographies dans notre dossier

 

 ier

 

  Alors on continue? ou on change ?

 

 Diffusez notre infographie sur les promesses vite oubliées sur la République irréprochable!

       
   
 
 
Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 19:15

 

Depuis plusieurs mois, les échanges se multiplient entre équipes de campagne et hauts fonctionnaires pour peaufiner les programmes et calibrer les attaques. Plongée dans cette période si particulière où l’expertise de quelques grands serviteurs de l’État se met au service de candidats à la présidentielle. Premier volet avec Nicolas Sarkozy.

 

Devoir de réserve oblige, les hauts fonctionnaires sont d’une extrême prudence quant à leurs engagements. Certains, cités dans la presse comme proches de tel ou tel candidat, décrochent expressément leur téléphone pour dire qu’ils ne participent pas à la campagne. D’autres, membres de cabinet, avertissent qu’ils ne sont en rien impliqués dans la campagne du locataire de l’Élysée. “La garantie de confidentialité est la première condition posée par les hauts fonctionnaires qui nous font profiter de leur expertise, explique Mireille Le Corre, cheffe du pôle “Immigration” auprès de François Hollande. Il ne faut surtout pas les trahir.”

Comme à chaque élection présidentielle, ils sont des centaines à participer dans l’ombre à la campagne. Ils représentaient au bas mot la moitié des 450 experts réunis autour de François Hollande début janvier et Nicolas Sarkozy peut compter sur l’expertise de sa garde rapprochée à l’Élysée comme sur le soutien de plusieurs directeurs de cabinet et patrons d’administration. Leur savoir-faire est irremplaçable dans l’élaboration de propositions “crédibles”, tant sur le plan juridique que budgétaire. Leur connaissance de la machine étatique et des subtilités administratives est décisive pour prendre le camp adverse en défaut d’amateurisme.

L’implication de certains dépasse la rédaction d’argumentaires ou la dispense de conseils. Les organigrammes officiels des équipes de campagne comptent nombre de hauts fonctionnaires aux postes les plus divers : directeur de campagne, secrétaire général, chargé du projet, etc. Parmi eux, certains rêvent d’une carrière politique, d’autres visent des postes haut placés en cabinet ou dans les ministères. “À gauche, ils patientent depuis dix ans, donc ils ont faim”, sourit un haut fonctionnaire de droite. Hasard ou signe révélateur ? François Bayrou, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont choisi un préfet pour “tenir la boutique” de leur siège de campagne.

 

Lire aussi :


- Dans l'ombr
e du Président candidat (mars 2012) 

Laurent Farques Sur Acteurs publics.com

   
Partager cet article
Repost0
22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 08:28

twitter.jpg


  Retrouver la tribune de Vincent Feltesse, Directeur de la campagne en ligne de François Hollande dans le Huffington Post en cliquant ici

 

Le candidat-président est devenu président-candidat. On aurait pu attendre de lui, une déclinaison numérique qui aurait donné un retentissement à sa démarche. En quelque sorte, un candidat transgressif pour une communauté trangressive telle que peut l'être la toile. Sitôt a-t-il débuté sa campagne, que l'on comprit qu'elle serait outrageusement offensive, violente au point d'en être agressive, qui se dit populaire au point d'en devenir populiste. Si bien qu'après seulement quelques jours de campagne en ligne, force est de constater que l'équipe du candidat-sortant a confondu vélocité avec agressivité et outrepassé les règles les plus élémentaires en matière de vie numérique ainsi que son principe le plus fondamental : la liberté. Les internautes et en particulier les twittos ont découvert ces derniers jours que plusieurs comptes ouvertement transgressifs et assumés comme tels avaient été censurés aussitôt après avoir été lancés : @_NicolasSarkozy, @mafranceforte, @fortefrance, @Sarkozycestfini et @DehorsSarkozy. Plus que la manœuvre qui en dit long sur la conception du débat démocratique au sein de la majorité sortante, cette démarche inquiète d'autant plus légitimement la communauté numérique et a fortiori celle qui s'exprime sur Twitter, qu'elle favorise le défoulement, la violence au détriment de la créativité, de l'échange, du droit de citer et d'être entendu.

Une communauté qui a bien compris que la liberté de s'exprimer ne signifiait pas la liberté d'usurper ni même celle de diffamer - en raison de la capacité d'autorégulation qu'elle a su développer d'elle-même -  mais bien la liberté d'affirmer, d'engager, de dénoncer et même - n'en déplaise à certains - la liberté de moquer, de s'opposer, de polémiquer. Lorsque la liberté de dérision n'est plus c'est bien la liberté d'expression qui est menacée.  C'est ainsi que le hashtag (ou mot-clé) #sarkocensure s'est incroyablement diffusé durant ces dernières heures. Twitter aussi peut élever et densifier son système immunitaire.

Ce que les équipes de Nicolas Sarkozy n'ont pas compris c'est que Twitter n'est pas seulement un media, il n'est pas davantage un lieu balisé, contrôlé, cadré comme peuvent l'être leurs meetings, ceux de la France fictive et artificielle qu'ils ont conçue pour le Président-sortant à chacun de ses déplacements, mais bien une communauté en mouvement permanent, qui fonctionne dans la confiance, dans l'égalité, où le pouvoir de sa force peut déséquilibrer la force du pouvoir, et où l'immaturité, l'impertinence sont autant d'atouts que de fragilités.

Nous connaissons les méthodes mises en œuvres au sommet de l'Etat qui veut que l'on s'appuie sur les centres de décisions d'un système pour imposer son point de vue, contraindre à une certaine autocensure et démanteler les lieux de contestations. C'est cette méthode qui a abouti à une saturation de l'espace médiatique. Entendons nous bien, monopoliser 9 chaines de télévisions un dimanche soir, dans un affreux mélange des genres entre une fin de mandat et un début de candidat est largement contestable sur le plan de l'honnêteté intellectuelle et de la déontologie, mais l'exclusion de toute opinion dissonante et transgressive sur un réseau social c'est mettre en cause l'identité, l'existence et la pertinence de tout un écosystème.

Ce qui est le plus grave dans la méthode ici employée, c'est sa méconnaissance des équilibres qui agitent la toile, de son ADN, des forces de gravité qui peuvent la faire tenir en un ensemble unique et vivant. Là encore, François Hollande se différencie de cette pratique en posant le principe de la confiance, comme l'impératif sans lequel il n'y a ni devenir, ni réussite.

La campagne est désormais pleinement lancée. J'en appelle à tous les internautes soucieux de leur écosystème, qu'ils continuent de twitter, de poster des billets, de partager des informations, de renforcer les liens dans leur communauté, c'est à cette condition qu'ils imposeront leurs propres règles et contribueront eux aussi à se protéger, à se renforcer, à faire vivre ce lieu d'échanges, de débats et de démocratie et... à participer le plus efficacement au changement.

 

 

Vincent Feltesse

Vincent Feltesse

Responsable de la campagne en ligne de François Hollande



Signez la lettre ouverte "Liberté sur Twitter" : http://toushollande.fr/liberte-sur-twitter/

Partager cet article
Repost0
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 08:37

 

Un candidat sortant qui a échoué, on continue ou on change? par PartiSocialiste
Chomâge, logement, croissance... Bien loin de ses promesses de 2007, le candidat sortant a échoué sur tous les fronts.
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 10:28



original_44861_zoom-copie-1.jpg

 

On parle toujours de Morano. C'est injuste. Cela doit faire des jaloux. Il existe, dans l'ombre, de nombreux Morano de rechange. Les bonnes volontés moranoïdes sont innombrables, et trop souvent sous-exploitées. La preuve: le Morano du jour s'appelle Accoyer, Bernard, président de l'Assemblée Nationale. A cent jours du premier tour, Accoyer n'existait pas. Invisible sur les écrans radar. Eu égard à ses hautes fonctions, c'était intolérable. Le pays grondait: mais que fait Accoyer ? Mais que pense Accoyer ? Mais pourquoi, en ces temps troublés, n'entend-on pas sa voix puissante ?

Donc, Accoyer parle de "guerre", en cas de victoire de Hollande. "Ne nous y trompons pas: si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre" déclare-t-il exactement lors de ses voeux à la presse (car Accoyer, lui aussi, a présenté ses "voeux". Pourquoi chacun aurait-il le droit de régaler les journalistes accrédités, et pas lui ?) Résultat éclatant: dans les radios du matin, il n'est question que d'Accoyer, sa guerre et ses voeux. Aphatie appâté invite Accoyer, et le bombarde de sermons aphatesques. Franchement, là, n'êtes-vous pas allé trop loin ? Ne regrettez-vous pas ? Patrick Cohen demande à Bayrou de réagir à Accoyer. La guerre d'Accoyer est le café du matin, le socle sur lequel on va bien attaquer la journée.

Accessoirement, quelques minutes plus tard, on apprend que Bayrou est opposé à la suppression du quotient familial. Avec les mêmes arguments, exactement, que l'UMP accusant Hollande de vouloir tuer les petits enfants. Au moins, cela clarifie les choses. C'est inimaginable, combien cette affaire du quotient familial aura fait, pour tracer aux yeux de ceux qui veulent bien voir, une ligne de partage, au-delà de ce qu'imaginent tous ceux qui se prononcent sur la question. Si j'étais taquin, et que je voulais animer un peu nos forums, je dirais que ce débat resuscite la vieille, la très vieille ligne de partage, entre ceux qui demandent un peu de justice ici-bas, et ceux qui estiment que la chose, somme toute, peut bien attendre le jugement dernier.

 

Daniel Schneidermann sur @rret sur images

 

Partager cet article
Repost0