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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 23:10

 

 

Agrandir la photo © DDE
Etude d'impact réalisée en 2002 du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO).

 

Au lendemain des élections présidentielles, la mairie et la Communauté urbaine de Strasbourg annoncent que Vinci ne parvient pas à boucler le financement de l’A355, projet de grand contournement ouest (GCO). Une première pour une grande infrastructure et pour le numéro un français du BTP.

« En entrant dans le vif du sujet, les spécialistes du groupe Vinci ont mesuré l’insuccès prévisible » du grand contournement ouest de Strasbourg, écrivent Jacques Bigot et Roland Ries, président de la communauté urbaine et maire socialistes de Strasbourg, dans un communiqué daté de vendredi 1er juin. Les deux élus confient en avoir été informés, « à titre alors confidentiel, quelques semaines avant l’élection présidentielle ». Pour eux, l’incapacité du concessionnaire pressenti à réunir le tour de table « montre à l’évidence que, malgré le concours financier de l’Etat, de la Région Alsace et du Conseil Général du Bas-Rhin, l’équilibre économique d’exploitation du GCO n’est pas atteignable ». Et dédouane la responsabilité du gouvernement, qui devra « prendre acte de la caducité de la procédure qui a abouti au choix de Vinci ».

 

Un problème plus politique que financier ?

 

La charge est violente contre le major du BTP qui n’a toutefois pas souhaité commenter l’information. Pourtant, la semaine dernière, l’agence Reuters avançait des raisons plus politiques que financières (voir article ici) qui pousseraient l’Etat à abandonner ce projet d’autoroute A 355 (25 km) représentant un coût de 750 millions d’euros pour une concession de 55 ans.

Les exécutifs municipal et communautaire profitent de l’occasion pour réaffirmer leurs priorités pour le désengorgement de Strasbourg, en particulier dans le domaine du transport public. Parties prenantes de la majorité municipale et communautaire de Strasbourg, Europe Ecologie Les Verts se saisit également de l’abandon vraisemblable du projet pour rappeler l’urgence des « solutions efficaces », en particulier « l’écoredevance promise depuis sept ans », pour « éviter le report en Alsace des poids lourds en transit » sur l’axe rhénan nord-sud, desservi par les autoroutes allemande et française A 5 et A 35.

 

« Immense gâchis »

 

Face à la majorité gouvernementale, les présidents UMP du conseil régional d’Alsace et du conseil général du Bas-Rhin ne désarment pas : « Dans sa relation à l’Alsace, le gouvernement Ayrault s’inscrit dans la lignée des précédents gouvernements de gauche », réagit Philippe Richert, président de la région Alsace. Son communiqué du 1er juin rappelle deux précédents : l’abandon du projet de canal Rhin-Rhône à grand gabarit par le gouvernement Jospin, et l’accueil du Synchroton à Grenoble en 2004, décidé par le gouvernement Fabius, au lieu de Strasbourg, initialement choisie. De même, Guy-Dominique Kennel, président du conseil général du Bas-Rhin, dénonce « un immense gâchis » : le chantier permettrait selon lui « de créer quelques milliers d’emplois et de relancer tout le secteur du BTP dans la région ».

Aux arguments échangés depuis plus de 10 ans et actualisés par l’alternance présidentielle, il faut dire que le choix de Vinci avait jeté le trouble chez de nombreux partisans locaux du projet : pourquoi l’Etat a-t-il préféré l’option la plus chère et la plus gourmande en terres agricoles, face à l’offre présentée par la Sanef, avec l’entreprise régionale Lingenheld TP, qui présentait également l’avantage d’une moindre mobilisation de fonds publics ? Déterminante pour comprendre la récente évolution de ce dossier hautement politisé, cette question reste aujourd’hui sans réponse.


Laurent Miguet sur Le Moniteur.fr

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commentaires

R
On en veut davantage traité de cette manière. Continuez.
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