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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
8 rue Saint-Ehrard - 67100 Strasbourg
Courriel : ps.mundolsheim@gmail.com

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 09:31

 

 

 

 

affiche_A3.jpg

 

 

C'est l'association A.R.B.R.E.S. (Association Ried Bruche pour le Respect de l'Environnement près de Strasbourg) qui organise cette conférence-débat sur l’Agriculture et ses interactions avec la Nature : Faune, Flore, Sol, Air et Eau.

Programme :

- Projection du film "Voyage entre Sol et Terre" de Jean Will avec Lydia & Claude Bourguigon, microbiologistes du sol.
Ce film présente une agriculture alternative pratiquant les Techniques Culturales Simplifiées (TCS pour les professionnels). Agriculture sans labour, avec semis direct après récolte, qui respecte mieux la nature, le sol et la terre, elle utilise les propriétés de la nature en la protégeant dans une perspective de développement durable, de cycle vertueux.
Dans le collimateur du cinéaste : les effets pervers de l’agriculture dite "moderne, intensive ou productiviste" qui à force d’engrais chimiques, de pesticides et d’OGM finit par tout appauvrir ou polluer : Faune, Flore, Sol, Air, Eau... sans oublier les Agriculteurs. Le film propose de remettre la nature au centre du dispositif, la faisant travailler à la place des tracteurs et des pesticides.

Débat animé par ARBRES, en présence de spécialistes, deux exploitants locaux : Richard Heckmann, agriculteur "sans labour" à Duppigheim et Christian Ehrhart, horticulteur et magasin Bio à Oberschaeffolsheim.


Intervention de l’ASPA. Cyril Pallares présentera les enjeux et répondra aux questions sur les interactions entre agriculture et atmosphère; l’émission de particules, le stockage du carbone, l’impact sur l’atmosphère et les enjeux du changement climatique.


- Intervention de l’OPABA. L’agriculture Bio est une des seules agricultures alternatives viables à long terme car respectueuse des cycles naturels. William Mairesse présentera les enjeux du BIO et répondra à vos questions.


- Intervention de la Chambre d'Agriculture du Bas-Rhin, qui s’intéresse à toutes les techniques agricoles et suit de très près ces nouvelles pistes d’avenir. Intervenante : Christiane Schaub.


- Bonus vidéo : "Vers une agriculture sans labour ?" (Alsace) - Interview de Jean-Jacques Spiess.

 

     Sur S'Molshemer blog - link -


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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 14:37

energie-sables-copie-1.jpg

 

Un article paru le 14 septembre dans le journal Le Monde risque de réveiller bien des contestations. Lors de cet entretien, Bruno Courme directeur de Total Gas Shale, ne s'est pas fait faute de rappeller le respect de sa société envers la loi du 13 juillet interdisant la fracturation hydraulique dans l’exploration et l’exploitation des gaz liquides ou gazeux.  « Nous n’utiliserons pas cette technique » concluait-il.


Alors que les avancées technologiques dans le secteur se comptent en  milliards de dollars ce qui par définition  exclue toute invention spontanée, on se demande de qui Monsieur Gourme se moque, sachant qu'il avait affirmé pas plus tard qu'en juin dernier, que la seule méthode connue de recherche et d'extraction de gaz (et donc de gaz de schistes) demeurait celle de la fracturation hydraulique.

Doit-on comprendre qu'il s'agit là d'un écran de fumée orchestré  pour donner du temps au temps à la société qui l'emploie et qui aujourd’hui se retrouve dans l’impasse alors que le permis de recherche qui lui a été octroyé dans le périmètre dit de « Montélimar » viendra à échéance en 2015 ? (soit à une date où les chances de pouvoir  extraire  ces gaz de schistes avec des techniques propres et sans impact sur l’environnement demeurent des plus improbables).


Dans un précédent article daté du 20 février 2011 ( link ) je rappelais que près de 10% du territoire national était susceptible de receler des gisements de gaz de schistes, exploitables par la technique de la fracturation hydraulique. A ce jour, des  permis d'exploration sur plus de 1% du territoire ont été accordé à  Total - GDF - Suez mais auss à Schuepbach Energy LLC dans la région du  sud-est  et sur le plateau du Larzac.  


Enfin à ceux qui pensent que l’Alsace restera à l’abri des batailles de l’ombre que se livrent pétroliers et prospecteurs de tous poils, je les invite à consulter la carte des titres miniers d'hydrocarbures (permis, demandes de permis et titres d'exploitation), téléchargeable sur le site du ministère de l'Ecologie, et qui indique les autres régions françaises potentiellement concernées. La carte reproduite ci-dessous détaille les permis de recherche en cours de validité ainsi que les demandes de permis d'exploration (zones en gris incluant notamment  la région d’Obernai).  

 

 

 

GAZ DE SCHISTES ZONES PROSPECTIONS ALSACE n

 

 

 

 

Pour mémoire, alors que l'actuel gouvernement tente de résoudre par la bande une situation qui lui échappe, en mars dernier, le bureau national du Parti socialiste avait souhaité « que la législation évolue afin de garantir la transparence des activités d’exploration et d’exploitation en général... Les permis d’exploration (devant) être soumis à débat public et à enquête publique », il demandait également « la suppression de la niche fiscale de - provision pour reconstitution de gisements - qui bénéficie à ces opérateurs privés aux dépens du contribuable ainsi que l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels et l’annulation des arrêtés ministériels accordant des permis exclusifs de recherches ».


C’était il y a 6 mois. Nulle doute que la question des schistes bitumeux redeviendra bientôt d’actualité tant il est vrai que le gouvernement Fillon multiplie les pas de deux, pris qu’il est entre les pressions du premier cercle de ses supporters et la nécessité d’avoir à affirmer une politique claire et responsable face à une situation que d’aucun s’ingénuent à compliquer à loisir au profit de leurs seuls intérêts.

 

Francis Alexis HAMMER

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:58

 

CENTRALES-A-CHARBON.jpg

 

Les Allemands se préparent à sortir du nucléaire......grâce au charbon.
un texte de l’association Sauvons le climat

Un peu moins du quart de la production d’électricité de la république fédérale d’Allemagne est assuré à l’aide de 17 réacteurs nucléaires ayant fourni 135 TWh en 2007. Ces 17 réacteurs(1) développent une puissance totale de 20 GWe. Le programme de sortie du nucléaire décidé par le gouvernement Schröder et confirmé par le gouvernement actuel devrait s’étaler entre 2008 (arrêt du réacteur Biblis 1) et 2022 (arrêt du réacteur de Neckarwestheim-2). La relève sera fournie par des centrales thermiques à flamme brûlant du charbon. En effet, entre 2009 et 2017 il est prévu de mettre en service 30 centrales à charbon(2) pour une puissance totale de 26,4 GWe et une production annuelle qu’on peut estimer égale à 210 TWh(3).


Une augmentation très importante des émissions de CO2


Ces centrales conduiront à l’émission de 170 millions de tonnes de CO2(4) soit environ 20% des émissions allemandes actuelles, près de 5% des émissions totales de l’Europe et plus que les émissions totales d’un pays comme la Belgique.


… impossible à compenser par la capture et le stockage du CO2 additionnel émis.


Pour minimiser cette dégradation de l’environnement il faudrait recourir systématiquement à la capture et au stockage du CO2 émis par les nouvelles centrales à charbon. L’Allemagne n’a pas fait ce choix là et l’utilisation de cette technique n’est envisagée pour aucune de ces centrales. Seule Vattenfall s’est engagée dans la construction d’une petite centrale de démonstration de 30 MW en Brandeburg « Swarze Pumpe », mais, en même temps dans celle de centrales « classiques, sans dispositif de stockage » de 820 et 670 MW. Curieusement Greenpeace a réservé ses foudres à cette petite centrale « propre ».(5)

Malgré les grandes déclarations du ministre allemand de l’environnement, M.Sigmar Gabriel, la sortie du nucléaire s’accompagnera obligatoirement d’une forte augmentation des émissions de gaz carbonique, les énergies renouvelables (voir Note ci-dessous) étant radicalement incapables de remplacer les centrales nucléaires ; l’Allemagne est en train d’en faire la démonstration.

La construction de nouvelles éoliennes ne pourrait que diminuer au mieux de 30% ces émissions. En moyenne, sur ces dix dernières années, le facteur de charge du parc éolien allemand, qui est pour l’instant exclusivement on shore, est de 1700-1800 heures par an ; dans l’hypothèse d’un développement amenant la production off shore à près de 40 % le facteur de charge pourrait approcher les 2300 heures, soit de l’ordre de 28% du temps de fonctionnement des centrales thermiques à flamme. Le remplacement de la production thermique par la production éolienne exige la même puissance pour les deux parcs. Ainsi, la réduction maximale des émissions de CO2 qui pourrait être obtenue par les éoliennes serait de 48 millions de tonnes. L’arrêt du nucléaire compensé par le mix charbon-éolienne devrait alors conduire à une augmentation de 14 % des émissions actuelles de CO2 par l’Allemagne. Ajoutons qu’il n’est pas évident que, dans le contexte de dérégulation actuelle, les opérateurs des centrales thermiques acceptent de gaîeté de coeur la réduction de près de 30% de leurs revenus.

 


(1)Biblis-A, Neckarwestheim-1, Brunsbüttel, Biblis-B, Unterweser, Isar-1, Phillipsburg-1, Grafenrheinfeld, Krummel, Gundremmingen-B, Gundremmingen-C, Gröhnde, Phillipsburg-2, Brokdorf, Isar-2, Emsland,


(2)Neurath, Walsum 10, Boxberg, Datteln, Westfalen(2), Moorburg(2), Luenen, Stade(3), Mannheim 9, Brunsbüttel, Staudinger 6,

Antwerpen, Greifswald(2), Karlsruhe 8, Stade, Dörpen, Profen, Ensdorf(2), Krefeld, Niederaussem(2), Emden(2), Heilbronn 8


(3)Sur la base de 8000 heures de fonctionnement par an


(4)Sur la base de 800g de CO2/kWh


(5)Greenpeace considère que cette technologie est trop consommatrice en énergie, coûte trop cher, et réduit l’efficience de la production des centrales à charbon. “The environmental organization Greenpeace, considers the technology too energy-intensive and expensive. It also reduces the efficiency of the electricity production from brown coal in such plants, Greenpeace says.” http://www.bruessel.diplo.de/

 

Sur lafauteadiderot.net

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 11:58

 

CENTRALES-A-CHARBON.jpg

 

Les Allemands se préparent à sortir du nucléaire......grâce au charbon.
un texte de l’association Sauvons le climat

Un peu moins du quart de la production d’électricité de la république fédérale d’Allemagne est assuré à l’aide de 17 réacteurs nucléaires ayant fourni 135 TWh en 2007. Ces 17 réacteurs(1) développent une puissance totale de 20 GWe. Le programme de sortie du nucléaire décidé par le gouvernement Schröder et confirmé par le gouvernement actuel devrait s’étaler entre 2008 (arrêt du réacteur Biblis 1) et 2022 (arrêt du réacteur de Neckarwestheim-2). La relève sera fournie par des centrales thermiques à flamme brûlant du charbon. En effet, entre 2009 et 2017 il est prévu de mettre en service 30 centrales à charbon(2) pour une puissance totale de 26,4 GWe et une production annuelle qu’on peut estimer égale à 210 TWh(3).


Une augmentation très importante des émissions de CO2


Ces centrales conduiront à l’émission de 170 millions de tonnes de CO2(4) soit environ 20% des émissions allemandes actuelles, près de 5% des émissions totales de l’Europe et plus que les émissions totales d’un pays comme la Belgique.


… impossible à compenser par la capture et le stockage du CO2 additionnel émis.


Pour minimiser cette dégradation de l’environnement il faudrait recourir systématiquement à la capture et au stockage du CO2 émis par les nouvelles centrales à charbon. L’Allemagne n’a pas fait ce choix là et l’utilisation de cette technique n’est envisagée pour aucune de ces centrales. Seule Vattenfall s’est engagée dans la construction d’une petite centrale de démonstration de 30 MW en Brandeburg « Swarze Pumpe », mais, en même temps dans celle de centrales « classiques, sans dispositif de stockage » de 820 et 670 MW. Curieusement Greenpeace a réservé ses foudres à cette petite centrale « propre ».(5)

Malgré les grandes déclarations du ministre allemand de l’environnement, M.Sigmar Gabriel, la sortie du nucléaire s’accompagnera obligatoirement d’une forte augmentation des émissions de gaz carbonique, les énergies renouvelables (voir Note ci-dessous) étant radicalement incapables de remplacer les centrales nucléaires ; l’Allemagne est en train d’en faire la démonstration.

La construction de nouvelles éoliennes ne pourrait que diminuer au mieux de 30% ces émissions. En moyenne, sur ces dix dernières années, le facteur de charge du parc éolien allemand, qui est pour l’instant exclusivement on shore, est de 1700-1800 heures par an ; dans l’hypothèse d’un développement amenant la production off shore à près de 40 % le facteur de charge pourrait approcher les 2300 heures, soit de l’ordre de 28% du temps de fonctionnement des centrales thermiques à flamme. Le remplacement de la production thermique par la production éolienne exige la même puissance pour les deux parcs. Ainsi, la réduction maximale des émissions de CO2 qui pourrait être obtenue par les éoliennes serait de 48 millions de tonnes. L’arrêt du nucléaire compensé par le mix charbon-éolienne devrait alors conduire à une augmentation de 14 % des émissions actuelles de CO2 par l’Allemagne. Ajoutons qu’il n’est pas évident que, dans le contexte de dérégulation actuelle, les opérateurs des centrales thermiques acceptent de gaîeté de coeur la réduction de près de 30% de leurs revenus.

 


(1)Biblis-A, Neckarwestheim-1, Brunsbüttel, Biblis-B, Unterweser, Isar-1, Phillipsburg-1, Grafenrheinfeld, Krummel, Gundremmingen-B, Gundremmingen-C, Gröhnde, Phillipsburg-2, Brokdorf, Isar-2, Emsland,


(2)Neurath, Walsum 10, Boxberg, Datteln, Westfalen(2), Moorburg(2), Luenen, Stade(3), Mannheim 9, Brunsbüttel, Staudinger 6,

Antwerpen, Greifswald(2), Karlsruhe 8, Stade, Dörpen, Profen, Ensdorf(2), Krefeld, Niederaussem(2), Emden(2), Heilbronn 8


(3)Sur la base de 8000 heures de fonctionnement par an


(4)Sur la base de 800g de CO2/kWh


(5)Greenpeace considère que cette technologie est trop consommatrice en énergie, coûte trop cher, et réduit l’efficience de la production des centrales à charbon. “The environmental organization Greenpeace, considers the technology too energy-intensive and expensive. It also reduces the efficiency of the electricity production from brown coal in such plants, Greenpeace says.” http://www.bruessel.diplo.de/

 

Sur lafauteadiderot.net

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 08:42

 

energies-renouvelables-copie-1.jpg

 


 

Référence :


Le développement des énergies renouvelables en France - Etat des lieux, objectifs, politique de développement,


Source, Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, et de l'Environnement

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 08:29

 

 

 

Du méthane qu

Du méthane qui s’enflamme par le robinet de l’évier, de l’eau marron dans les puits, des maladies inexpliquées, des animaux qui meurent, des nappes phréatiques polluées,  des paysages mités, la faune et la flore dévastées.

 

On pourrait croire qu’un tel tableau, visible en Amérique du Nord, serait de nature à refroidir les ardeurs en France et en Europe.

C’est oublier que l’exploitation des schistes bitumeux est devenu financièrement une affaire rentable, non seulement pour les sociétés d’exploitation, mais aussi pour les propriétaires de terrains auxquels l’industrie pétrolière paye près de 10000 dollars par hectare l’autorisation d’extraction.


Le méthane est un gaz dont l'augmentation dans l'air est préoccupante. Selon une étude du professeur Robert W. Howarth de l'Université Cornell datée de 2010, les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les gaz de schiste seraient pires que celles du charbon et du mazout. Du sable et des produits chimiques (biocides – lubrifiants – détergents) sont ajoutés à l’eau sous pression pour faciliter le processus de fracturation du sous-sol et libérer le gaz naturel. Des volumes importants d'eau peuvent être ainsi contaminés par les produits chimiques injectés, mais aussi par les sels dissous lors du processus (métaux lourds, arsenic, sulfates, carbonates, etc).

 De plus la production de chaque puits diminuant rapidement, il est nécessaire pour que l’exploitation soit rentable, de forer continuellement de nouveaux puits à proximité du premier. Chaque forage nécessitant l'injection de 10 à 15 000 m3 d'eau à haute pression, cette technique peut donc poser un problème dans les régions où l’eau douce se fait rare.

Enfin le réseau de gazoducs nécessaire, les accès aux forages, la configuration changeante des puits ont vite fait de transformer de paisibles campagnes en paysages lunaires avec tout l’impact que cela peut avoir sur les écosystèmes et la vie des autochtones.

 

article_GasLand.jpgAux États-Unis, au Canada, de nombreux citoyens, associations et collectivités s'inquiètent des impacts directs et indirects de l'exploitation par fracturation du sous-sol.

Cela n’a pas empêché le ministre français en charge de l'écologie de donner en 2010 des permis d'exploration sur plus de 1% du territoire à  Total-GDF- Suez et à Schuepbach Energy LLC dans la région du  sud-est  et sur le plateau du Larzac. Selon Corinne Lepage de Cap 21, le groupe australien European Gas Limited aurait des permis d’exploitation dans le Pas-de-Calais, en Lorraine, le Jura, la Loire et les Bouches-du-Rhône. De fait, près de 10% du territoire national recèlerait des gisements exploitables grâce à la technique de la « fracturation hydraulique », procédé inventé et déposé par la société américaine Halliburton. Aux Etats-Unis, dix ans après les premiers forages, cette ressource atteint 15 à 20 % de la production totale de gaz du pays.                                                                                                                                                                    Alors certes, cette technique d’extraction est bonne pour l’indépendance énergétique, mais faut-il pour cela programmer une catastrophe écologique inéluctable ? Une catastrophe qui aurait un impact sur la santé des habitants, sur celle des animaux qui nous entourent, sur notre environnement et ce qui fait le charme de nos paysages ? Faut-il que les lobbies qui envahissent les couloirs des palais nationaux soient à même de dicter ce qui est bon pour nos concitoyens, alors que derrière ces tractations en coulisse, c’est bien l’espace de la démocratie qui est en jeux, celui du pouvoir des citoyens, seuls juges de ce qu’il convient de décider ou non par la force de leur bulletin de vote et de leur engagement civique.

 

Il est à regretter que le pouvoir en place juge aujourd’hui plus utile d’occuper l’espace médiatique avec des débats dont la nécessité ne s’impose que pour sa propre survie plutôt que d’oeuvrer à des solutions permettant de conjuguer indépendance énergétique et développement durable.

 

Francis Alexis HAMMER

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 09:42
La Banque mondiale prône l’étalement des villes

S’appuyant sur le rapport d’un institut de recherche, la Banque mondiale a appelé les villes à s’étaler, afin de pallier une densité des villes toujours en hausse. Mais cette logique, si elle est surtout dirigée aux pays en voie de développement, est en décalage avec les efforts des pays occidentaux envers le développement durable

A l’heure où les urbanistes tentent d’apporter des réponses au réchauffement climatique et à l’augmentation du prix des carburants, l’appel de la Banque mondiale à étaler les villes dans l’espace est pour le moins détonnant. Se basant sur le rapport d’un institut américain de recherche, le Lincoln Institute of Land Policy, dont elle dit partager les conclusions, la Banque mondiale a appelé jeudi les villes à ne pas se limiter dans l’espace. «Le modèle urbanistique dominant qui guide aujourd’hui l’expansion des villes et des aires métropolitaines est basé sur l’endiguement de l’étalement, mais cet endiguement n’est pas adapté pour les pays en voie d’urbanisation rapide où se situe l’essentiel de la croissance démographique», explique le rapport.

Une «planète de villes»

Faut-il pour autant prescrire l’étalement à tous les pays, alors que la taille, la démographie et le niveau d’industrialisation ne sont pas comparables d’un pays à l’autre ? Selon Abha Joshi-Ghani, responsable de l’unité pour le développement urbain à la banque mondiale, «ce qui est nécessaire, c’est non pas une stratégie de confinement et de restriction, mais de limites généreuses aux métropoles, de protection sélective des espaces ouverts, et une bonne planification des transports et des routes». Le rapport critique notamment les «ceintures vertes» censées marquer la limite à l’urbanisation et qui finissent souvent par être piétinées, au risque d’engorger les villes en voie de développement. La Banque Mondiale souligne aussi que «les densités de population dans les pays en développement sont le double de celles de l’Europe et du Japon, elles-mêmes le double de celles des Etats-Unis, du Canada et de l’Australie», et que, les densités diminuant, il faut «faire de la place dans une planète de villes».

Mais la manière de créer de la place diffère selon les caractéristiques des pays, et l’étalement a forcément ses limites. En France, le Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa) prône une meilleure maîtrise des métropoles. Patrick Genêt, président du Cnoa, expliquait il y a quelques mois qu’il était important, selon lui, de «limiter la consommation des terres et des territoires à l’infini et maîtriser la consommation d’espaces en se reconcentrant sur la ville elle-même. C’est pourquoi il est essentiel de penser au recyclage de la ville et du village. Et surtout ne pas céder aux effets de mode comme par exemple le développement des éco quartiers qui peuvent consommer des terrains et élargir les villes».

 

  Sur baticactu
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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 10:47

gaz_schiste_poster.jpg

Les zones de permis dans la France du sud est

 

 

Aurélie FILIPPETTI,  Secrétaire nationale à l'Energie, 
Laurence ROSSIGNOL, Secrétaire nationale à l'Environnement et au Développement Durable.    

 

Gaz de schiste : de la transparence !


Les explications de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, cet après-midi à l'Assemblée ne nous ont pas convaincus, et force est de constater que le gouvernement entretient le flou sur l'autorisation de l'exploration du gaz de schiste et l'exploitation qu'elle induira à terme.
 
La Ministre n'a pris aucun engagement et a rejeté l'idée de saisir la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) au mépris des engagements du Grenelle de l'environnement. Elle a cependant bien précisé que ce projet avait pour but, éventuellement, de remplacer certaines importations de gaz. 
 
Son prédécesseur au ministère de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a accordé plusieurs permis de recherche à des fins d’exploration le 1er mars 2010, sans aucun débat démocratique. Or ce projet comporte de nombreux risques écologiques, d’abord parce les techniques utilisées à ce jour impliquent le recours à l'injection de grandes quantités d’eau : 10 000 à 15 000 m3 par puits, soit 7 à 15 millions de litres ; et il faut en creuser un très grand nombre pour récupérer suffisamment de gaz ! Ensuite parce qu’elles nécessitent aussi l'utilisation de divers produits chimiques (plus de 500) : un cocktail polluant à base de produits cancérogènes, reprotoxiques et mutagènes, avec des conséquences désastreuses pour les nappes phréatiques et la santé humaine, comme les études l’ont montré aux Etats-Unis. 
 
Autre conséquence certaine : l’extraction, puis la combustion de milliards de m3 de gaz fossiles, fortement émetteurs de CO2, qui n'auront comme conséquences que d'aggraver un peu plus la crise climatique.
 
Nous attendons toujours des explications probantes du gouvernement et une expertise transparente sur les conséquences écologiques désastreuses que pourrait avoir l'exploration et l'exploitation de gaz de schiste. Ce projet suscite de grandes inquiétudes chez la population et les élus des départements concernés.
Le gouvernement ne peut se parer des vertus du Grenelle de l'environnement et, en catimini, autoriser sans étude d'impact fiable ce type de projet qui présente de lourdes menaces pour l'environnement et la santé publique.

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 10:05

 

 

US-White-House-1-copie-1.jpg

 

 

  Energies renouvelables et efficacité énergétique : Les Etats-Unis à l'assaut du marché mondial

Les Etats-Unis ont installé mi-décembre une structure pour promouvoir les exportations dans le domaine de l'énergie propre. L'initiative Renewable Energy and Energy Efficiency Export (REEEEI) a été créée par deux départements (ceux à l'Energie et au Commerce) et six agences fédérales.

C'est dire tout le poids que l'administration américaine met dans la balance pour investir le marché mondial. Comme d'autres, les Etats-Unis sont en retard vis-à-vis des pays stars que sont le Danemark, l'Allemagne et potentiellement la Chine. C'est aussi tout le sens de la défense des intérêts américains : voir le dépôt de la plainte à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à l'encontre de la Chine concernant l'éolien. La REEEEI est la première initiative du gouvernement fédéral américain en matière de soutien à l'exportation des technologies des domaines des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Elle s'inscrit dans une stratégie plus globale adoptée en mars dernier et dont l'objectif est de doubler les exportations des Etats-Unis d'ici 2015. Or, les technologies propres (ENR, efficacité énergétique, smart grids) constitue le secteur en plus forte croissance, dans un marché mondial de l'énergie estimé à 6 000 milliards de dollars. Les exportations américaines du secteur des énergies renouvelables ont été de 2 mds$ en 2009 (+13% sur un an), indique un rapport de l'administration américaine. Chiffre à comparer aux 162 mds$ d'investissements privés et aux 182 mds$ d'investissements publics dans les énergies propres. «L'initiative (REEEI) nous permettra de mieux comprendre le marché mondial de l'énergie propre et nous aidera à accélérer les exportations américaines », a déclaré le secrétaire à l'Energie, Steven Chu, à l'occasion de ce lancement. Concrètement, les deux départements américains et les six agences doivent respecter 23 engagements. Le DoE, par exemple, va réaliser une étude de marché afin d'identifier les produits manufacturés américains dans le domaine de l'efficacité énergétique qui sont susceptibles d'être compétitifs dans les marchés étrangers. La REEEEI pourra également s'appuyer sur les travaux d'un comité dont la mission est de conseiller le secrétaire au Commerce sur la politique à adopter pour améliorer la compétitivité de l'industrie américaine dans ces secteurs porteurs. Les Européens sont prévenus.

 

| Source Enerpresse 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 11:43

 

"Le moratoire signe la faillite de la filière photovoltaïque"

 

Le moratoire de trois mois sur l’octroi du tarif d’achat pour l'électricité photovoltaïque signe la mise en faillite de la filière française, en contradiction totale avec les objectifs du Grenelle, selon Ariane Vennin, du collectif "Touche pas à mon panneau solaire", qui a déposé lundi un recours en référé de suspension.

Batiweb : "Touche pas à mon panneau solaire" n'est pas qu'un groupe Facebook ?

 

Ariane Vennin : C'est un collectif constitué de plusieurs associations et entreprises du marché des panneaux photovoltaïques. C'est d'abord un groupe Facebook qui en dix jours a regroupé 2.800 membres durement affectés par le  moratoire.  Au delà de ça, nous avons annoncé ce matin même trois actions : un recours en annulation du décret de moratoire, un recours en référé de suspension, pour une audience attendue mi-janvier, et une plainte à la Commission Européenne car l'État se désengage du soutien aux énergies renouvelables. Ces trois actions reposent sur des fondements similaires : la rétroactivité de dispositions réglementaires qui tuent une filière : de nombreuses personnes sont déjà mises aux chômage, des boites ferment... ce décret de moratoire signe la mise en faillite de la filière photovoltaïque française.


Au delà de la suspension du moratoire, que propose votre collectif pour la filière ?

 

Nous avons mis en place un cadre de discussions au sein du groupe Facebook avec une plateforme de propositions, pour une discussion ouverte, publique et transparente. Les discussions sur le nouveau cadre de régulation révèlent quelques contre-vérités manipulées par l'État, qui agite le chiffon rouge des panneaux chinois. Or, il faut savoir que les panneaux ne représentent qu'une petite partie seulement d'une installation photovoltaïque. La chaine de valeur se fait sur tous les autres points de l'installation : montage, menuiserie, maintenance avec de vrais emplois non délocalisables. De plus, les panneaux chinois, s'ils sont installés, le sont généralement sur des centrales aux sols, et notamment par EDF, et pas les petits producteurs. Nous avons au sein du collectif et de la filière une réelle volonté de clarification : combien l'État français est il prêt à mettre sur la table pour soutenir la filière ? Il a passé 40 ans à soutenir le nucléaire, on peut donc faire un petit effort pour soutenir les énergies propres.


Le dépôt de votre recours coïncide avec une réunion qui se tenait aujourd’hui à Bercy pour discuter du nouveau cadre de régulation tarifaire et de l’avenir de la filière...

 

Sur cette concertation nous sommes assez sceptiques. C'est bien gentil de faire une concertation pour parler de l'avenir, mais encore faut-il suspendre le décret car il tue tout avenir possible pour beaucoup de TPE et PME. Ce Grenelle du photovoltaïque est sans doute une bonne chose, mais pour l'instant c'est plutôt à la mort du Grenelle de l'Environnement que l'on assiste. Nous saurons nous manifester différemment, car la concertation passe aussi par une écoute directe des citoyens. La concertation aurait dû avoir lieu avant la suspension et non après ! Nos chances d'obtenir gain de cause sont mitigées mais sérieuses car l'urgence est sérieuse, les situations économiques et sociales au sein des entreprises sont dramatiques. Rendez-vous en janvier pour la réponse.


Laurent Perrin sur Batiweb

 

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