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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 08:47

 

Le président Nicolas Sarkozy la nouvelle DGGN le 13/01/2012 (par Michel Munier) - Capture d'écran vidéo http://www.youtube.com/watch?v=GWNHQwTC6ag

 

Vous aviez remarqué la drôle d’ambiance qui semblait régner lors de la visite du président de la république à la gendarmerie pour l’inauguration de la nouvelle direction.

Cette ambiance transparaissait dans les divers reportages que les principales télés consacraient à ce sujet. La gendarmerie ne rit plus, c’est certain.

Je m’étonnais de mon impression, aussi je m’en suis ouvert auprès de personnes qui étaient invitées, pour savoir.

C’est confirmé, les gendarmes ne sourient pas lorsque le Président de la République passe dans ses rangs.

Mais il y a plus étonnant. Je viens de recevoir une photo dans ma boite électronique ( merci Raymond ) où l’on voit l’auditoire. Je ne peux pas la mettre en ligne, je n’en connais pas l’auteur, et d’ailleurs les visages de ces militaires n’ont pas à être exposés sur la toile. On ne sait jamais l’utilisation qui pourrait en être faite.

Je peux cependant essayer de vous la décrire. Je reconnais d’ailleurs quelques visages qui me sont familiers, d’autres qui le sont moins, et des inconnus.

Pour cette occasion les gendarmes ont laissé tomber casquette, pull-over et chaussures montantes pour la vareuse, la chemise blanche et la cravate le tout personnalisé par le lot de médailles habituelles. J’en dénombre plus d’une centaine Ils sont assis et comme d’habitude le rang social est respecté. Sur ma photo, pas de généraux. Ils devaient entourer le président, à la queue leu-leu derrière le directeur probablement.

Le CFMG ( conseil de la fonction militaire gendarmerie ) est là. J’en reconnais quelques membres. Je vois aussi des représentants d’associations maison venus entendre la bonne parole.

Le premier rang donne le ton de toute la salle. Deux d’entre-deux montrent une fermeture évidente par les bras croisés sur leur poitrine. Ils se protègent inconsciemment. Leur visage est fermé et je n’ose deviner leurs pensés. Soit ils sont désappointés de ne pas se trouver dans la file des généraux entourant le directeur, soit ils se demandent ce qu’ils sont venus faire. Le poids du devoir, mon colonel !!!

Toujours au premier rang, un officier semble sur le point de partir. Poings sur les genoux, buste penché vers l’avant. Il a mal au dos, ce qui peut traduire son état d’esprit, à moins qu’il ne s’impatiente déjà. J’ai croisé ce militaire dans ma carrière. Je le salue au passage, tout comme l’ancien collaborateur que je découvre dans cette foule.

Une tristesse immense se lit sur le visage d’un officier du premier rang. Il est ailleurs, c’est certain. A côté de lui un autre colonel ne parvient pas à réprimer la moue que sa bouche dessine malgré lui.

Toute la salle est ainsi. Pas un seul gendarme tourné vers l’autre, pas un seul mot échangé avec son voisin. Pas un seul visage ouvert, pas le moindre sourire, la visite présidentielle n’est pas une fête pour les gendarmes que je vois sur cette photo.

Mais qu’ont-ils fait des gendarmes ? De leur bonhomie ? De leur ouverture au monde ?

La gendarmerie que je vois est triste, résignée. Les militaires que je vois sont tendus. Triste cérémonie qu’on leur impose où il va falloir applaudir celui-là même qui a mis toute son énergie à réduire cette arme multiséculaire, celui qui en ignore la culture, les fondements, les mérites autrement que par des mots vains.

L’institution dans son ensemble a pris conscience du mal que lui a fait ce président. Il est évident qu’elle n’a pas l’intention de lui pardonner et cela malgré les campagnes de presse internes organisées depuis le ministère de l’Intérieur.

Les gendarmes ne pardonneront pas le manque de respect que ce président leur a montré, ni la déstabilisation de ses fondamentaux qu’il n’a cessé, avec ses amis policiers, de pilonner depuis dix ans.

 

Imestries sur Armée média

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