Les quinze dernières années ont été marquées par une hausse des prix de l’immobilier largement déconnectée de l’évolution des revenus des ménages. Entre 1996 et 2011, les prix des logements anciens ont ainsi été multipliés par 2,5 et les loyers par 1,6, tandis que le revenu nominal disponible par personne était multiplié par 1,51. Selon la comptabilité nationale, le logement représente aujourd’hui 22% de la consommation des ménages et constitue le premier poste de dépenses des foyers. Cette recherche tente d’identifier et de quantifier les répercussions de la hausse des dépenses de logement sur les conditions de vie et les aspirations des Français. Toutes les catégories de population ne sont pas conduites aux mêmes sacrifices. Le statut d’occupation du logement devient un véritable marqueur social. L’alimentation, les transports, les loisirs et l’équipement du foyer sont les postes les plus pénalisés par l’augmentation des dépenses de logement