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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 15:36

 

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Le Front national progresse,titre la presse régionale. C’est sans doute vrai au regard des chiffres, cela reste à démontrer au vu d’une analyse diachronique prenant en compte l’ensemble des paramètres électoraux.

 

Dans le canton de Mundolsheim, le FN apparaît comme le grand bénéficiaire de ce 20 mars 2011. Le moins que l’on puisse dire est que ce constat est à prendre avec des pincettes.

Avec 23,53% le candidat du FN se place en 2ème position derrière le candidat

UMP sortant (42%), une position en trompe l’œil qui n’efface pas les chiffres de 2004 où les 2 candidats de l’extrême droite totalisaient à quelques décimales près le même pourcentage (voir les tableaux ci-dessous).

En y regardant de plus près on s’aperçoit que le FN est celui, qui d’une élection à l’autre  aura perdu le plus de voix (1380) devant l’UMP (1150) et les candidats se réclamant de la gauche en 2004 (790), ce qui rapporté en pourcentage nous donne : -31% pour l’extrême droite, -17% pour la droite et -15% pour la gauche.

Considérée sous cet angle, la comparaison n’est pourtant pas plus parlante que ne l’est celle, médiatisée des chiffres bruts de ce 1er tour de mars 2011.

 

2004 un espoir pour les électeurs de gauche

 

En 2004 le candidat PS/Verts apparaissait comme une candidature bien repérable sur l’échiquier politique. Le Parti socialiste et celui de Verts allant ensemble à la bataille faisaient le plein des voix de la gauche et de l’extrême gauche auxquelles étaient venus s’ajouter une partie des voix de l’UDF au 2ème tour.

Divisée, avec un total de voix supérieur à celui de la gauche, l’extrême droite

disparaissait au second tour, faisant oublier son bon score de 1998 où elle s’était maintenue avec près de 35%  des voix.

 

2011, le pot au noir ?

 

Le 27 mars prochain, verra une situation totalement inversée. L’extrême droite ayant retenu la leçon n’a présenté qu’un seul candidat. PS et EELV  ont préféré partir seuls à la bataille an nom de  considérations connues de tous mais qu’il serait  utile (pour ne pas dire nécessaire) de creuser pour aller au cœur de ce sujet sensible.

En terme de voix recueillies de part et d’autre, la stratégie peut apparaître gagnante : 26,48%  au 1er tour pour la gauche en 2004, 34,10% au soir du 20 mars 2011 pour le PS et EELV. Politiquement, le résultat est désastreux si l’on s’attache à une volonté constante de la  gauche qui est celle de gouvernement.

 

Dans un autre registre, rien n’est plus hasardeux que de vouloir trouver dans les 1751 voix du PS et les 2698 voix de EELV une situation semblable à celle du 1er tour de mars 2004.

A cette époque l’extrême gauche ne présentait pas de candidats, et EELV ne doit pas s’apparenter aux Verts de 2004, ne serait-ce que parce que son candidat, venant de la mouvance waechterrienne a su attirer à lui bon nombre d’électeurs centristes, ceux là même qui au 2ème tour de 2004 avaient voté PS/Verts.

 

Qu’on se le dise, aujourd’hui le total des voix PS/EELV de ce premier tour ne représente pas le total des voix de gauche dans ce canton. De plus on est en droit de s’interroger sur une écologie qui aujourd’hui fait recette : s’agit-il d’une écologie de gauche plaçant l’homme au cœur de ses actions, où celle plus sinueuse d’une écologie privilégiant le seul environnement ?

 

2011 et au delà

 

Une extrême droite rassemblée, une droite poreuse et sensible aux arguments sécuritaires et identitaires, une gauche absente du débat et un centre qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tel sera l’arrière fond de ce 2ème tour des cantonales sur Mundolsheim.

Tous les ingrédients sont donc en place pour renouveler un résultat confortant le conservatisme et la crispation devant des phénomènes sociétaux qui touchent au changement. Phénomènes auxquels s’ajoute dans ce canton sururbain, ce trou noir que constitue la rurbanité, un néologisme de circonstance dont la contradiction dans ses emprunts illustre bien le désarroi des politiques dans les réponses qu’ils sont sommés de donner.

 

Il faudra encore bien des années avant que ces questions puissent se formuler de façon claire et précise dans la conscience des électeurs et aussi, faut-il l’ajouter, dans celle de nos experts et hommes politiques responsables.

Pour l’heure il faudra se contenter durant cette fin de campagne, des sempiternels discours plaqués d’une extrême droite avançant masquée, mais aussi des

programmes à l’emporte pièce, (quand ils existent !) d’une droite sans imagination,

où le court terme électoral l’emporte toujours sur des considérations de fond.

Tristes topiques !

 

Francis Alexis HAMMER

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